Renforcement des infrastructures dans le Grand Kasaï: le projet de financement accepté

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa. Radio Okapi / Photo John Bompengo

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa. Radio Okapi / Photo John Bompengo

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa. Radio Okapi / Photo John Bompengo

Les députés nationaux ont aussi adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt conclu entre la RD Congo et le Fonds africain de développement au titre de ce financement

Le ministre des Finances a présenté, mardi 22 mars, le projet de loi portant ratification de l’Accord de prêt du 7 janvier 2014 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds africain de développement (FAD) au titre de financement du Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans la Région du Centre (PRISE).

Henri Yav Mulang a fait cette présentation au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale organisée en la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du parlement congolais, et dirigée par le président de cette chambre législative.

Dans son exposé, le ministre a expliqué que le montant maximum sollicité dans cet Accord s’élève à 1 475 000 unités de compte et que le PRISE couvre les 2 provinces du Kasaï dont la population est de 8, 2 millions d’habitants, soit 12% de la population totale de la RD Congo.

Il a précisé que la 1ère composante du PRISE vise, dans le milieu rural, les réalisations de 60 systèmes d’approvisionnement en eau potable, dont 10 solaires ; la construction de 494 latrines publiques, la construction et l’équipement de 60 écoles, de 60 centres de santé et d’un centre multifonctionnel Genre.

En milieu urbain, le PRISE vise la construction de 3 châteaux d’eau et la réhabilitation de 272, 10 ml du réseau d’approvisionnement en eau potable, notamment à Mbuji-Mayi.

Lutte contre les érosions et pénurie de l’eau potable

Selon le ministre, la 2ème composante du PRISE vise les travaux de lutte antiérosive pour la protection des conduites du système d’approvisionnement en eau potable de Tshikapa, suivi et contrôle des travaux ainsi que la campagne d’information, éducation et communication.

La 3ème composante consiste, dans le milieu rural, à faire le renforcement des capacités génératrices de revenus et, dans le milieu urbain, à réaliser l’étude de la centrale hydroélectrique de Tshikapa et le renforcement des capacités des ministères bénéficiaires du PRISE.

Enfin, la dernière composante s’occupe du fonctionnement d’acquisition d’équipements bureautiques et informatiques, logiciel de comptabilité, frais de missions, consommables, carburant, élaboration du manuel de procédures et audit des comptes.

Henri Yav Mulang a également indiqué que le PRISE sera mis en œuvre par le ministère ayant en charge le Développement rural qui est l’organe d’exécution, à travers son secrétariat général et que la date de clôture du prêt est fixée au 30 juin 2019.

Répondant aux préoccupations des députés soulevées lors du débat général, Henri Yav Mulang a démontré que, signé en janvier 2014, cet Accord a traîné pour être soumis à ce jour en procédure d’urgence au parlement, à cause de la longueur de la procédure de traitement des dossiers au Gouvernement de la République, qui revêt plusieurs commissions.

La balle dans le camp du Sénat

De son avis, le suivi de l’exécution du PRISE sera assuré par le Comité de pilotage comprenant 17 ministères, les Missions d’évaluation et d’exécution de la BAD et une cellule spécialisée du ministère des Finances.

Dans le même ordre d’idées, le ministre des Finances a affirmé que le PRISE a été conçu sur base des 26 territoires composant les 2 anciennes provinces du Kasaï et que l’éclatement en 5 nouvelles provinces n’empêche pas l’exécution du Projet.

Convaincus par ces explications, les députés nationaux ont, enfin, déclaré recevable le projet de loi portant ratification de l’Accord de prêt du 7 janvier 2014 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds africain de développement au titre de financement du Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans la Région du Centre.

Ils l’ont finalement adopté en séance subséquente, en raison de 288 voix favorables, contre une abstention et aucun non.

Pour sa part, le bureau de l’Assemblée nationale, par l’entremise de son président, Aubin Minaku, a décidé de transmettre ce texte légal au Sénat pour une nouvelle lecture.

Par Marcel Tshishiku

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