Processus électoral : Le contraste d’une économie performante et l’incapacité à financer les élections au centre de débat

ceni

Le financement du processus électoral en cours, évalué à plus d’un milliard de dollars américains, fait partie des sujets politiques qui défraient la chronique.

Comme les autres sujets sur le calendrier électoral « consensuel », l’enrôlement des jeunes majeurs, le découpage territorial et le projet de loi sur la répartition des sièges, le financement des élections en cours risquent de compliquer l’actuel cycle électoral 2013 – 2016.

Ce sont d’ailleurs des sujets qui vont constituer les thèmes de référence du dialogue politique en gestation dans le pays. Mais en attendant cette grande rencontre, les difficultés relevées du côté du gouvernement congolais à financer les élections étonnent de nombreux observateurs avertis.

Difficulté à trouver un milliard de dollars

Ces derniers n’arrivent pas à expliquer le contraste qui existe entre le discours de plus en plus développé par le pouvoir d’une économie congolaise performante et l’incapacité du gouvernement à financer le cycle électoral en cours. Cela malgré l’accord entre le gouvernement et la CENI (Commission électorale nationale indépendante) sur le plan de décaissement des fonds pour la tenue des élections.

C’est aussi le cas de nombreux acteurs politiques et des responsables des organisations de la société civile, qui ne comprennent pas qu’un pays disposant d’une économie performante, selon son gouvernement et certaines institutions financières internationales, ait des difficultés pour financer les échéances électorales prévues en octobre 2015 et celles fixées en 2016.

Une autre préoccupation est que, ce même exécutif national, avec autrefois le Premier ministre Adolphe Muzito en tête, avait financé en 2011 les élections présidentielle et législatives, pour une enveloppe de presqu’une même hauteur de plus d’un milliard de dollars américains, semble éprouver cette fois-ci des difficultés à financer l’actuel processus électoral.

A quoi serviraient alors les performances économiques tant vantées, quand déjà on ne sait pas en ressentir les retombées sur le plan social ? Ajouter à cela les difficultés et la quasi incapacité de financer des élections de 2015 et 2016.

Avec un budget national de 7 milliards de dollars us, Muzito a financé les élections qui avaient amené l’actuel chef de l’Etat, de la manière que l’on sait, pour la deuxième fois à la tête du pays. Mais comment est-ce que Matata Ponyo, qui dispose d’un budget de 9 milliards,  » pleurniche  » chaque jour de ne pas savoir comment réunir 1 milliard US pour les actuelles élections. On ne le dira jamais assez, diriger c’est prévoir!

RDC veut son émergence

Les difficultés du gouvernement pour financer les élections en cours doivent être prises au sérieux. Quand on sait que le chef de l’Etat, dans son dernier discours à la nation, a loué les réalisations de son gouvernement et l’ambition de faire du Congo, un pays émergent dans une quinzaine d’années. Mais il manque les moyens de financement des élections. Il se dessine une intention de tirer les choses en longueur, ou un discours propagandiste.

C’est ainsi que les commentaires vont, pour le moment, dans tous les sens. Aussi quand on voit Joseph Kabila, lui qui est à la fin de son dernier mandat, soutenir que le pays n’a pas assez d’argent pour décaisser plus d’un milliard de dollars américains, sur un budget de l’Etat arrêté à environ 9 milliards de dollars us on se demande alors où est-ce que Muzito avait pris l’argent pour financer les élections présidentielle et législatives de 2011?

Par LKT

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