Martin Fayulu, membre de l’opposition Congolaise réagit contre la répression de la marche de l’UDPS par la police nationale le 29/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

De nombreux leaders de l’opposition radicale ont haussé le ton après le dépôt par la majorité présidentielle de la requête en interprétation des articles 70, 103 et 105 à la cour constitutionnelle. Pour l’opposant Martin Fayulu, il n’y a aucune interprétation à avoir de la cour constitutionnelle. M. Kabila cherche par tous les moyens à glisser et le peuple ne va pas lui donner cette occasion là. Le leader de l’Ecidé pense que le pouvoir tente toutes les formules pour aider le président sortant à se représenter pour la troisième fois. Fayulu  appelle le peuple à la vigilance et à barrer la route à ce plan machiavélique. De son côté, Martin Mukonkole, le secrétaire général de l’Union Démocratique Africaine originelle a déploré que les élus du peuple cherchent à interpréter le passage d’un texte si clair. L’article 70 de la constitution indique comment le mandat du chef de l’état commence et se termine. Il n’est pas normal que les élus empruntent cette voie, dénonce-t-il. L’opposant estime que l’article 70 de la constitution ne peut pas être interprété autrement sans tenir compte de l’esprit de l’article 73 de la constitution qui fixe le délai pour la convocation du scrutin du président de la république. Les députés qui ont signé cette requête, ne peuvent pas ouvrir une brèche au risque de semer la confusion. Mukonkole espère que la cour ne va pas cautionner ce coup de la majorité présidentielle parce qu’il n’y a pas d’interprétation à faire. La cour va les bouter dehors, ajoute-t-il. C’est une démarche suicidaire et le peuple ne doit pas céder à de telles manœuvres, tranche Mukonkole. L’opposition menace d’envoyer le peuple dans la rue si jamais la MP persiste dans son schéma de glissement.