Le siège de l’Unafec saccagé, celui de l’Unadef incendié, complot contre Pierre Lumbi, Moïse Katumbi agressé… : Diabolisé, le G7 dénonce sa déstabilisation

g7.1
Cette plateforme exige une enquête indépendante pour établir la vérité sur les graves imputations dont ses leaders et partis sont victimes de la part du régime en place en RDC

Lors d’un point de presse tenu vendredi 29 avril 2016, le Groupe des 7 partis politiques (G7) a dénoncé la campagne de diabolisation et de déstabilisation dont il est victime, de la part du pouvoir en place en République démocratique du Congo.

» Cette situation, en effet, ne fait que s’aggraver chaque jour davantage et appelle une attention plus soutenue de tous les acteurs politiques et sociaux pour éviter à notre pays une énième crise qui ne fera que retarder son développement « , a prévenu Charles Mwando Nsimba, président en exercice de cette plateforme politique de l’Opposition.

Ce dernier a fait observer qu’au cours de la deuxième quinzaine du mois d’avril 2016, la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mène le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7 a pris une telle intensité qu’il ne fait aucun doute que  » notre plateforme crée la panique et le désarroi dans les rangs de la Majorité présidentielle et dans le chef de son autorité morale « .

Des actes criminels et barbares décriés

En effet, après l’échec de la tentative d’anéantissement des partis du G7 par la création des doublons, en violation de la loi, à en croire Mwando Nsimba, le pouvoir est passé à la vitesse supérieure en posant des actes criminels, barbares et immoraux qui ne cachent plus les intentions de l’actuel régime de demeurer au pouvoir à tout prix.

Pour preuve,dans la journée du 19 avril 2016, signale-t-on, le siège de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (Unafec) de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, a été saccagé à Kinshasa sur l’avenue de l’Enseignement.

Dans la soirée, le siège de Lubumbashi a été à son tour attaqué par des éléments des Forces de l’ordre dans la Commune de la Kenya et totalement vandalisé par ces derniers. Ils ont détruit même les affiches portant l’effigie de Moïse Katumbi Chapwe, candidat proposé par le G7 à la prochaine élection présidentielle.

Par la suite, les bureaux de l’Unafec ont été scellés et plusieurs de ses membres arrêtés et condamnés, par une procédure judiciaire expéditive, à des peines allant de 2 à 5 ans de servitude pénale principale. L’Unafec, pourtant agressée, a été sommée de payer une amende de 10 millions de Francs Congolais.

Dans le même chapitre de destructions méchantes des sièges des partis du G7, dans la nuit du 25 au 26 avril 2016, le siège de l’Unadef de Charles Mwando, dans la commune de la Kenya, à Lubumbashi, a été incendié, entrainant d’importantes pertes de biens mobiliers et divers matériels.

Le Mouvement social pour le renouveau  » MSR  » de Pierre Lumbi, de son côté, a vu plusieurs de ses sièges en provinces subir agressions, dégradations et occupations anarchiques. A Bukavu et Tshikapa c’était le 27 avril, Mbandaka le 22 avril, Mbuji-Mayi le 14 avril.

Le 24 avril, tôt le matin, à 5 heures, des agents de service, accompagnés par des éléments de la Police nationale congolaise, sont descendus à l’Hôtel RIFT à Lubumbashi, appartenant à Pierre Lumbi, président national du MSR. «

Ils s’y sont livrés à un simulacre de perquisition à l’issue duquel ils ont prétendu avoir trouvé une mallette contenant cinq armes dans une chambre occupée la veille par un individu, mystérieusement disparu avant la descente théâtrale des services… « , déplore Mwando. Et de poursuivre,  » deux enfants de Pierre Lumbi et deux de leurs collègues ont été arrêtés et acheminés au bureau de l’ANR à grand renfort médiatique « .

En réalité, poursuit l’orateur,  » toute cette mise en scène n’avait d’autre finalité que de créditer la thèse d’un complot visant à soulever la population contre l’autorité établie « . Plus tard, dans la journée, signale le G7, lors d’une marche pacifique vers le lieu du meeting dont l’autorité communale de la Kenya était déjà informée, l’honorable Moïse Katumbi et la population qui l’accompagnait massivement, ont fait l’objet d’agressions physiques et ont été brutalement dispersés par les forces de l’ordre.

A cette occasion, quatre personnes de l’entourage du président sponsor du TP Mazembe ont été violemment molestées et arrêtées.  » Ce sont ces quatre personnes acheminées à Kinshasa et que le pouvoir veut présenter à l’opinion comme des mercenaires recrutés pour déstabiliser les institutions de la République  » !

Dans la foulée, l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi, le prof Huit Mulongo, sera accusé et arrêté le 22 avril pour détention d’armes de guerre et tentative de briser le scellé du siège de l’Unafec. Ce compatriote est toujours détenu à la prison de Kassapa pour  » nourrir  » la thèse d’un complot contre les institutions nationales.

Face à toutes ces affirmations graves, le G7 accuse le pouvoir d’inventer des faits et preuves fallacieux pour nuire à cette plate-forme ainsi qu’à son candidat à la présidence de la République, l’Honorable Moïse Katumbi Chapwe.

Il décrie, en outre, ce qu’un média, acquis à la MP et à son autorité morale, a diffusé jeudi 28 avril dernier, en bande passante, incriminant l’ancien gouverneur du Katanga de rassembler des armes et d’engager des mercenaires pour prendre le pouvoir.

A ce sujet, sous réserve des poursuites judiciaires qu’il appartient à Katumbi seul d’exercer contre ce média, le G7, prenant à témoin le peuple congolais et la communauté internationale, exige une enquête indépendante pour établir la vérité tant sur une imputation aussi grave et dommageable que sur les faits criminels dont ses leaders et partis sont victimes ces derniers temps de la part du régime en place en RDC.

Par Lefils Matady

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