Victime d’une chasse à l’homme de la part du pouvoir – Moïse Katumbi : « Mon combat est et restera pacifique »

Moise Katumbi, gouverneur de la province du Katanga le 29/6/2011, lors de l’ouverture du complexe omnisport Joseph Kabila Kabange à Lubumbashi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Moise Katumbi, gouverneur de la province du Katanga le 29/6/2011, lors de l’ouverture du complexe omnisport Joseph Kabila Kabange à Lubumbashi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Moise Katumbi, gouverneur de la province du Katanga le 29/6/2011, lors de l’ouverture du complexe omnisport Joseph Kabila Kabange à Lubumbashi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Dans les couloirs du pouvoir en place à Kinshasa, Moïse Katumbi Chapwe est un homme à abattre. Tous les moyens sont bons. Les stratèges de tous bords et de tous acabits sont mis à contribution pour atteindre cet objectif que les proches de l’ancien gouverneur du Katanga qualifient d’ignoble et de satanique.

Un travail de sape a été lancé dans les médias proches du pouvoir aux fins de fragiliser davantage le candidat désigné du G7 à la présidentielle 2016. Dans un communiqué diffusé le vendredi 29 avril 2016 depuis Lubumbashi par son bureau, Moïse Katumbi ne décolère pas. Bien au contraire, il comprend qu’il a en face de lui des adversaires qui ne respectent pas les règles de jeu. En revanche, ceux-ci s’adonnent à un jeu pas du tout catholique constitué de calomnies et d’accusations aussi gratuites que fantaisistes.  Les attaques grotesques dont fait l’objet le double maillot jaune des élections législatives nationales et provinciales de 2006 donnent à celui-ci du courage pour continuer son combat. « Ces allégations, rappelle son bureau, font état de supposés recrutements de mercenaires étrangers dans l’ex-province du Katanga. Elles font également état d’existence de camps d’entraînements ». Dans l’esprit de ses propagateurs, relève le bureau, « ces accusations grotesques visent sans doute à accréditer la thèse d’un coup de force en préparation ». Le communiqué indique que « prévisibles et fausses, ces allégations relèvent d’une stratégie du pouvoir qui tente par tous les moyens, physiques et psychologiques, de nuire à Moïse Katumbi et le discréditer ».

Sur le terrain, les faits donnent raison à l’homme qui ôte le sommeil à la majorité au pouvoir. Des sources généralement bien informées rapportent que le pouvoir a engagé des gens pour ternir l’image du candidat de l’Opposition à la présidentielle 2016. Ces derniers ont été chargés, indiquent nos sources, de recruter des pseudo-mercenaires au nom et pour le compte de Moïse Katumbi ; un raccourci mal conçu puisque cousu de toute pièce dans le but avoué de lui barrer la route vers la présidentielle prochaine. Une diversion qui n’ébranle pas la détermination de l’homme de « 3ème penalty ».

Aussi prend-il à témoin « les autorités de mon pays (Ndlr : RDC) et les représentants de la communauté internationale à venir vérifier le caractère diffamatoire des informations circulant depuis le 28 avril au soir dans un média proche du pouvoir ». Sans détours, Moïse Katumbi est convaincu qu’il fait l’objet d’une fatwa dans les rangs de plus durs du pouvoir. « Le pouvoir cherche à me nuire et tous les moyens semblent bons », déclare-t-il. Il confie son sort à la population et la communauté internationale – témoins de son combat. « J’ai confiance dans la population et les observateurs qui ne tomberont pas dans ce piège grossier et dangereux ». « Loin de me décourager et affaiblir mes proches, ce stratagème pervers ne fait que renforcer notre combat pacifique pour l’instauration de l’Etat de droit, pour la défense de la démocratie et pour l’alternance dans notre pays en 2016 ».

Quoi qu’il en soit, Moïse Katumbi n’est pas prêt à lâcher prise. « Mon combat est et restera pacifique, en toutes circonstances », conclut-il en appelant la population à rester vigilante et à garder l’espoir quant à l’alternance politique à la fin de cette année. Et d’ajouter qu’en tant que chrétien, il reste convaincu que c’est  Dieu seul qui donne la paix, la vraie paix.  

Aux dernières nouvelles, il nous revient que le président du TP Mazembe  n’effectuera plus le déplacement de Kinshasa pour s’incliner devant la dépouille mortelle de l’artiste musicien Papa Wemba ; le pouvoir ayant réservé une fin de non-recevoir à sa demande. Mais, par respect à cette icône de la musique congolaise, le bureau de Moïse Katumbi annonce que ce dernier a annulé le meeting qu’il devait tenir aujourd’hui lundi 2 mai à Lubumbashi. Au fond, il s’agit d’une trêve qui annonce de grands événements dans la voie de l’alternance démocratique en 2016.

Le Potentiel

Moïse Katumbi appelle le gouvernement congolais et la communauté Internationale à venir l’interroger et vérifier par eux-mêmes le caractère diffamatoire et faux des accusations dont il fait l’objet

Depuis plusieurs heures, un média du pouvoir, Télé 50, relaye en boucle de fausses informations concernant Moïse Katumbi.

Ces allégations mensongères font étal de supposés recrutements de mercenaires étrangers dans l’ex-province du Katanga. Elles font également état d’existence de camps d’entraînements. Dans l’esprit de ses propagateurs, ces accusations grotesques visent sans doute à accréditer l’idée qu’un coup de force serait en préparation.

Prévisibles et fausses, ces allégations relèvent d’une stratégie du pouvoir qui tente par tous les moyens, physiques et psychologiques, de nuire à Moïse Katumbi et le discréditer. Elles viennent s’ajouter aux insupportables et multiples intimidations du pouvoir à l’encontre de l’opposition congolaise. L’ensemble de la communauté internationale a condamné ces agissements (voir annexes).

En réaction à ces accusations calomnieuses et à l’utilisation d’un média inféodé au pouvoir pour les diffuser dans l’opinion, Moïse Katumbi appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à venir l’interroger et vérifier le caractère diffamatoire et faux de ces accusations. Il a déclaré :

« Face à ces nouvelles accusations inacceptables, j’appelle le pouvoir à prendre ses responsabilités et à agir en conformité avec le droit congolais et international au lieu d’utiliser des méthodes propagandistes d’un autre âge.

J’appelle les autorités de mon pays et les représentants de la communauté internationale à venir vérifier le caractère diffamatoire des informations circulant depuis le 28 avril au soir dans un média proche du pouvoir. Afin de mener à bien cette procédure. je tiens à leur disposition tous les accès qu’ils jugeront utiles: Informations, documents, propriétés. La présence de la communauté internationale est nécessaire et indispensable afin d’assurer l’honnêteté de la procédure, et éviter notamment les fabrications de preuves dont certains accusés ont été victimes ces dernières semaines.

Le pouvoir cherche à me nuire et tous les moyens semblent bons. J’ai confiance dans la population et les observateurs internationaux qui ne tomberont pas dans ce piège grossier et dangereux. Loin de me décourager et affaiblir mes proches, ce stratagème pervers ne fait que renforcer notre combat pacifique pour l’instauration de l’Etat de droit, pour la défense de la démocratie et pour l’alternance dans notre pays en 2016.

Je profite de cette occasion pour assurer à nouveau au peuple congolais et aux pays amis qui soutiennent la démocratie en République Démocratique du Congo, que mon combat est et restera pacifique, en toutes circonstances ».

Bureau de Moïse Katumbi

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