Tshisekedi, est-il encore leader charismatique? UDPS prise au piège

Un cadre de l’UDPS s’interroge
Il est vrai que tout pouvoir dictatorial recourt toujours à de telles pratiques en vue de se tailler un espace vital de son emprise sur les autres forces politiques qui s’enlisent dans la naïveté. Le pouvoir a déjà annexé dans ces rangs certains dirigeants de l’UDPS ; ces derniers mijotent avec eux toute sorte de plan cotre le parti, c’est clair. Face à tout ça, qu’est-ce que nous de l’UDPS, nous pouvons faire ? J’estime que nous devons regarder la vérité en face et prendre notre responsabilité pour mobiliser tous ceux qui peuvent encore nous aider à organiser le deuxième Congrès du parti en vue de mettre le parti à l’abri des aventureux qui croient qu’ils peuvent vendre l’UDPS à tout prix en leur faveur.
Ceux qui ne comprennent pas encore doivent savoir qu’un plan a été monté depuis longtemps pour enterrer l’UDPS. Pour le matérialiser, on procède par la corruption de hauts cadres du parti afin que ceux-ci déstabilisent les organes de base par des nominations au sein de leurs organes des personnes extérieures au parti pour décourager les militants et diviser les fédérations. Malheureusement, tous les cris d’alarme que nous lançons ne trouvent pas de répondant au sommet du parti que nous considérons peut-être comme complice dans tout ce que font les membres de la famille du Président.
L’étonnement des combattants de Kisangani est que pourquoi Valentin MUBAKE qui incarne encore la confiance des militants ne peut pas prendre son courage et fédérer les différentes opinions favorables à la survie du parti et même notre survie politique. Sincèrement, à mon avis, si ce qui est dit au nom de l’UDPS par Tshilombo et Mavungu vient de Tshisekedi, je peux me permettre de conclure que : ou bien c’est le Président Tshisekedi qui ne comprend plus les combattants de l’UDPS, ou bien c’est nous combattants qui ne le comprenons plus.
Comment peut-il encore pertinemment continuer à charger Mavungu et Tshilombo, quand bien-même qu’il soit son fils, d’une mission du Parti alors que ceux-ci ne jouissent plus d’une légitimité consensuelle au sein du Parti ? Comment peut-on prétendre combattre le pouvoir illégitime des autorités actuelles si nous-mêmes nous n’avons pas la honte d’entretenir les personnes illégitimes dans les organes du Parti. Pensons-nous que ceci ne peut émouvoir le public ?
Quelle leçon peut-on donner à la nation qui nous regarde dans cet enlisement turpide qui semble maintenant être très bien clairement entretenu par le Président du Parti lui-même. Est-ce que le Président du Parti se rend compte que le Parti perd de plus en plus de son image, ici à l’intérieur du pays, à cause de cette léthargie qu’il entretient au niveau des instances dirigeantes. Notamment celle qui laisse son fils et Mavungu salir l’image du parti, chose qui nous met en position d’adversaires heureux du régime de Kabila.
Le Président du Parti est-il encore ce premier citoyen qui a atteint un seuil considérablement élevé de conscience critique pour comprendre le sens de l’histoire de sa nation, en vue d’y apporter une précieuse contribution pour de profondes mutations sociopolitiques auxquelles le peuple aspire ? Fait-il encore preuve, comme auparavant, d’une grande capacité de créativité dans la formation de la conscience collective du peuple, en façonnant ce dernier en conséquence pour un destin, en toute indépendance d’esprit ?
Sait-il encore que le destin pour lequel nous luttons à l’UDPS est entre autre, celui de mettre en place en RD Congo un véritable Etat des Droits, basés sur des principes définis politiquement en terme démocratique et économiquement indépendant, capable de se défendre face à d’autres Etats dans le grand concert des nations que prône la mondialisation ; en vue d’assurer un véritable progrès social à toutes les communautés qui forment aujourd’hui la nation congolaise ?
Si j’étais à côté de lui, je pourrais lui rappeler,  à voix basse, que c’est ça, à mon avis, notre profession de foi politique à l’UDPS. Et que c’est ce credo qui a toujours fait notre force dans la lutte et l’intelligence même de notre pédagogie politique. Je demande donc à qui le peut, de lui faire parvenir cette réflexion qui traduit l’opinion des combattants de la Fédération de Kisangani.
Car, nous sommes importunés par les sympathisants de l’UDPS, qui ont accueilli Tshisekedi ici en 2011, et qui sont déçus des prises de positions actuelles de ceux-là qui parlent au nom de l’UDPS, positions presque totalement en faveur du pouvoir en place ; alors que de petits partis politiques, qui pourtant conjuguaient auparavant avec ce pouvoir, présentent aujourd’hui des positions beaucoup plus tranchées et nous volent la vedette du leader de l’opposition au yeux de la population. Voila la difficulté que nous avons ici.
Seul le Conseiller Valentin MUBAKE requiert encore un crédit aux yeux de l’ensemble de la population de la ville de Kisangani par ses prises de positions constantes et responsables, dignes de l’UDPS. Le Président devrait savoir que c’est ce monsieur qui peut encore fédérer différentes opinions de l’UDPS et donner un souffle nouveau au Parti. Alors, pourquoi Tshisekedi ne peut pas nommer MUBAKE Secrétaire Général du Parti ?
Tenons bon, UDPS vaincra
Médard WABENGA
Vice-Président du Comité fédéral de Kisangani

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