Affaire mercenaires : Moni Della appelle les Etats-Unis à la fermeté contre le pouvoir

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L’opposant Moise Moni Della a invité les Etats-Unis à la fermeté contre le régime Kabila. Le leader des Conade demande au gouvernement américain à s’impliquer réellement pour sauver l’image, de son pays, écornée inutilement par le pouvoir de Kinshasa, qui a impliqué un de ses ressortissants, dans l’affaire de recrutement des mercenaires. ‘‘Il faut que les Etats-Unis s’impliquent pour qu’il y ait une enquête internationale afin de mettre à nu les menteurs, zélateurs, courtisans et flatteurs de mauvais goût’’, explique Moni Della. Il pense que les autorités congolaises devraient présenter des excuses aux Etats-Unis pour les accusations sans fondement. Selon lui, ces accusations gratuites n’honorent pas le pays. Et conséquence, la réplique de l’ambassade des Etats-Unis a ridiculisé l’Etat congolais.  Dire que les allégations du ministre congolais de la justice sont fausses, c’est humiliant pour le pays. D’ailleurs, l’ambassade des Etats-Unis pour exprimer sa désapprobation n’a pas utilisé  un langage diplomatique, dit-il. Dans les milieux diplomatiques, on dira que ce langage démontre ouvertement le courroux des Etats-Unis. Les initiés ont bien capté le message, ajoute Moni Della qui pense le président Kabila s’est tiré une balle dans la jambe. En analysant les accusations portées contre Katumbi et ses proches, il crie à l’amateurisme. D’abord, il rappelle que nul ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude. Qui donne le visa ?, c’est Katumbi ou les services de l’Etat. Qui donne le visa d’établissement ou d’entrée ? Et comment ces mercenaires sont-ils entrés ?, s’est interrogé Moni Della. N’est-ce-pas une défaillance de nos services. Ensuite, il ne s’explique pas qu’on parle de centaines de mercenaires sans les avoir présentés publiquement. Il considère que le pouvoir de Kinshasa joue avec le feu en s’attaquant à la première puissance mondiale. ‘‘Est-ce -qu’ils ont les moyens pour étayer leurs affirmations. Ont-ils les armes pour faire face aux américains’’, s’est demandé Moni Della. En levant de telles options, l’opposant croit que certaines personnes travaillent contre le président Kabila ou veulent tout simplement l’amener dans le gouffre. Membre de l’Alternance pour la République, l’ancien secrétaire général du Rcd-N  rappelle que Katumbi a posé un problème politique à savoir la tenue des élections dans le délai constitutionnel. A un problème politique, on trouve une solution politique et non pas opposer un complot monté de toutes pièces. Il s’indigne que dans que la justice se mêle dans ce jeu malsain et soit entièrement aux ordres des politiques et des services de sécurité. Ailleurs, argumente Moni Della, c’est le PGR qui aurait initié lui-même cette action. Lorsque le ministre de la justice se bombe le torse insistant qu’il a donné injonction au PGR, cela dénote que la justice n’est pas indépendante. Comme à l’époque de Mobutu, Moni Della pense que le pouvoir est en train dérouler le tapis rouge à Katumbi. Mandela, c’était la même chose avec le régime de l’apartheid. Lumumba avec les belges, Mobutu avec Tshisekedi. Au finish, ils ont rendus tous ces leaders très populaires. Le fait pour Mobutu de trop arrêter Tshisekedi, cela avait suscité la curiosité du peuple et l’a rendu populaire jusqu’aujourd’hui, martèle le leader des Conade. Si le pouvoir pense anéantir Moise Katumbi en l’arrêtant, l’effet contraire va se produire. La prison, c’est l’antichambre du pouvoir. Ceux qui réfléchissent comme ça, ouvrent la porte du pouvoir à Katumbi. Lui-même ancien co-fondateur de l’Udps s’est souvenu des années 90 où il avait été coffré par Mobutu pour son combat pour l’instauration de la démocratie. Ainsi, Moni Della a condamné avec véhémence ces vielles méthodes d’intimidation. Il assure qu’elles sont contre-productives et ont déjà montré ses limites. D’ailleurs, il avertit que le peuple ne va pas laisser l’orage s’abattre sur Katumbi.  Tous les combattants de la démocratie et de la liberté doivent se mobiliser pour mettre en échec ce plan. Si aujourd’hui, c’est Katumbi, demain, ça sera quelqu’un d’autre. Et donc, il ne faut pas laisser l’arbitraire s’installer dans notre pays, dénonce Moni Della. De la même façon que l’opposition s’était levée debout pour contrer le procès-bidon contre le président Kamerhe, Moni Della indique qu’il est urgent de stopper cette spirale contre les autres leaders de l’opposition ou leurs proches. ‘‘Il y a des gens dans l’entourage de Katumbi qui payent déjà les frais mais le tems a sonné pour dire haute voix- non à ces arrestations arbitraires et condamnations extrajudiciaires’’, explique l’un des leaders de l’Alternance pour la République. Moni Della rappelle tout de même que si le régime Kabila tente d’arrêter Katumbi, le peuple sera envoyé dans la rue.  C’est le dernier recours en démocratie, dit-il.  Il appelle le pouvoir à réfléchir par deux fois. L’opposant considère que le pouvoir est aux abois.Accuser quelqu’un d’entretenir une milice, c’est l’histoire d’un voleur qui crie au voleur. L’ancien coordonnateur de  ‘‘Soutien à Etienne Tshisekedi’’  affirme que l’opinion sait très bien qui entretient les milices et les Kuluna. C’est pourquoi il épouse la thèse de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga de diligenter une enquête internationale pour tirer au clair cette affaire.

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