Minaku viole (encore) le Règlement intérieur

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L‘élu de Matadi, le député Albert-Fabrice Puela, est troublé de constater que le Bureau de l’Assemblée nationale, en violation de l’article 132 alinéa 2, se plaît à présenter le rapport complet de la gestion financière de cette Chambre au-delà des échéances requises. Il témoigne ainsi son ras- le-bol dans une correspondance adressée à son président, le 11 mai.

Que disent les articles 133 et 132 alinéa 2 du Règlement intérieur de l‘Assemblée nationale ? Le premier dispose «Le Bureau de l’Assemblée nationale fait rapport à la Plénière de sa gestion au début de chaque session ordinaire. » Le second «A la fin de chaque exercice budgétaire, le l3ureau présente à la Plénière un rapport complet de la gestion financière de l’Assemblée nationale. Passé cc délai, le Bureau est réputé démissionnaire ». Et pourtant, c’est le 30 avril 2016 que le Bureau de l’Assemblée nationale a présenté à la Plénière ce fameux rapport de gestion. Soit, 45 jours après l’ouverture de la session de mars (15 mars).

Ce non-respect des échéances qui s’apparente à la violation du Règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement trouble plusieurs députés nationaux. En particulier, l’élu de Matadi. Dans une correspondance adressée le 11 mai au numéro de ce Bureau, Aubin Minaku, Albert-Fabrice Puela décrie ce que beaucoup pourraient qualifier de « libertinage » dans la gestion de cette Chambre législative. « Ces dispositions (article 133 et 132 alinéa. 2 du Règlement intérieur) appellent- elles une inter file:///C:f Users/CN/Downlouds/ DOCUMENT%2 0002.jpg prétation au regard de leur clarté -? En plus, le fait pour le Bureau de n’avoir pas fait son rapport de gestion aux échéances requises, ne constitue-t-il pas une violation flagrante du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, et donc constitutif de faute dans l’exercice de vos fonctions ? Quelles conséquences, Honorable Président, voudriez-vous que les Députés nationaux que nous sommes, puissions en tirer ? », peut-on lire dans sa correspondance dont copie est parvenue à Congo Nouveau.

C’est un élu de Matadi qui, décidément, en a marre de la gestion « chaotique » de l’Assemblée nationale. Cette dernière violation aisée du Règlement intérieur n’est qu’un nouveau cas parmi tant d’autres qui ont précédé. Et au centre de cette embrouille, un nom qui revient tout le temps non sans raison : Aubin Minaku. A travers cette missive, le député Puela voudrait que le numéro un de cette Chambre commence d’abord par se rendre compte de ses égarements. Il ne néglige pas non plus la nécessité de faire respecter strictement le Règlement intérieur, en ce qui concerne des sanctions prévues en cas de violation de ce texte qui organise l’Assemblée nationale. Ce qui condamne les membres du Bureau à la démission, en premier son président. Outre des violations de texte, la présidence de Minaku est régulièrement au centre de plusieurs controverses. Notamment en ce qui concerne la modération impartiale des débats, les « motions politisées » ou encore à des contrôles parlementaires quasi-inexistants. Il arrive que le président-secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) soit décriée par des députés membres de sa propre famille politique. Ce qui pousse d’aucuns à présenter le mandat du successeur d’Evariste Boshab comme le plus catastrophique depuis 2006.

C.N.

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