Enrôlement des Congolais de l’étranger : C. Naanga prévient les députés

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Selon le président de la CENI, l’enrôlement des Congolais vivant dans les pays étrangers aux élections débouchera sur une complexité technique.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré, mardi 31 mai, que l’enrôlement des Congolais vivant dans les pays étrangers pour les élections à venir va déboucher sur plusieurs problèmes techniques difficiles à résoudre.

Corneille Naanga a fait cette déclaration devant les députés nationaux lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale à laquelle il est intervenu sur invitation du président de la Représentation nationale.

Il a proposé à la Chambre basse du Parlement de la République d’autoriser la CENI à enrôler un échantillon de Congolais vivant dans un seul pays étranger, en ciblant par exemple un pays ayant une forte présence des ressortissants de la République Démocratique du Congo, en vue de réduire ces problèmes.

Le chef de la centrale électorale est intervenu au moment où les députés nationaux étaient en train de faire le débat général sur le projet de loi portant identification et enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo

Dans sa réaction, le député Henri-Thomas Lokondo a indiqué que l’idée d’un échantillon conduirait à une injustice dans la mesure où les Congolais vivant dans d’autres pays non ciblés seront exclus du vote.

A en croire son collègue député Toussaint Alonga, la question est d’autant plus complexe que le projet de loi sous examen risque de donner aux Congolais ayant changé de nationalité la possibilité de participer au vote, en exhibant les pièces justificatives qu’ils détiennent encore. Toussaint Alonga appelle ainsi l’Assemblée nationale à réfléchir, afin de lever l’option.

Pour sa part, son collègue Mohindo Zangi plaide pour la surséance pure et simple à l’enrôlement des Congolais vivant dans les pays étrangers, le temps pour les instances compétentes de mûrir la question et de prendre des dispositions nécessaires.

Pour Juvénal Munubo, le projet de loi sous examen doit clairement prévoir l’enrôlement de nouveaux majeurs chaque année, au lieu d’attendre la veille des élections.

En définitive, le bureau de l’Assemblée nationale a renvoyé ledit projet de loi à la commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour permettre à cette dernière d’y insérer les amendements des députés, avant de présenter le rapport de ses conclusions à l’assemblée plénière.

Par Marcel Tshishiku

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