Un panafricanisme  »sans histoire »

 »Un missionnaire du panafricanisme sillonne certains pays africains. Il porte  »la bonne nouvelle » du  »néopanafricanisme ». Il a une bonne maîtrise de la géopolitique mondiale, de l’histoire de son pays et de certains pays occidentaux. Il connaît bien l’histoire de l’ Russie et de la Chine et de leurs orientations géopolitiques et géostratégiques. Pour avoir travaillé aux côtés de Kadhafi, il sait qu’avoir une monnaie africaine et une banque africaine de développement digne de ce nom constituent des attributs non-négociables de la souveraineté africaine. Ceci est à mettre à son actif.
Il est quand même curieux que les références historiques de ce  »missionnaire du néopanafricanisme » soient sélectives quand il aborde la question du Congo-Kinshasa. Il curieux qu’il veuille imposer aux Congolaises et aux Congolais une réécriture de leur histoire comme lui l’entend. Que dit-il de la guerre de l’AFDL et de ses commanditaires ? Quel lien établit-il entre cette guerre et  »l’impérialisme intelligent » ? Comment peut-il, sans froid aux yeux,  »convertir »  »un Cheval de Troie du Rwanda » de Paul Kagame en un  »héros du panafricanisme » et vouloir vendre cela, à moindre frais, aux Congolaises et aux Congolais écrivant au quotidien sur  »les génocides des Congolais » et ayant une maîtrise suffisante de leur histoire ?
Faut-il simplement faire semblant de ne plus obéir à ses parrains d’hier pour devenir panafricaniste aujourd’hui ? Non. Un panafricanisme missionnaire se moquant des victimes congolaises de la guerre de prédation, raciste et racialiste ayant instrumentalisé plusieurs  »Chevaux de Troie » pour balkaniser et exterminer les frères et sœurs de Lumumba est une insulte à l’intelligence et une bonne nouvelle pour les applaudisseurs,  »nègres de service » et  »élites compradores » dont la fortune dans les paradis fiscaux s’est bâtie sur l’appauvrissement anthropologique des Congolais(es).
Nous n’applaudirons plus aux  »bonnes nouvelles » non soumises à notre propre discernement et à notre propre relecture de notre histoire. Nous ne nous y soumettrons plus. Nous ne nous coucherons plus devant  »leurs missionnaires ». Nous nous garderons plus le silence face à ceux qui, croyant faire notre bonheur à notre place, se foutent de notre histoire au nom de ce qu’ils croient être  »leur amitié » pour nous et pour l’Afrique. Nous dirons non à toute forme d’ arrogance de tous les donneurs de leçons à l’Afrique humiliée et méprisée depuis des siècles. Nos véritables amis devrons accepter que leurs discours de bonnes intentions soient soumis à nos critiques pour un véritable consensus amical. Trop c’est trop. Nous en avons marre de ces  »amis  » qui estiment qu’ils peuvent faire notre bonheur à notre place.
Mbelu Babanya Kabudi

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