Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement agréé l’ex-rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) comme parti politique dénommée « Alliance pour le Salut du Peuple (ASP) », a-t-on appris mercredi auprès du gouvernement.

Cet agrément a été certifié par un arrêté ministériel du 30 mai 2016 signé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, portant enregistrement du parti ASP.

« Le vocable M23 doit disparaître. Nous sommes comme l’interlocuteur civil du gouvernement rd-congolais dans les discussions sur l’accord-cadre d’Addis-Abeba », a déclaré Moise Tshokwe, membre fondateur de l’ASP.

« Le gouvernement sera maintenant en face d’un interlocuteur civil dans toutes les négociations », a-t-il poursuivi.

« Notre parti politique reste toujours dans la logique d’une transition avec le président Kabila, on ne doit pas ignorer que M. Kabila a toujours eu une majorité en RDC et sa présence est inévitable dans la transition de trois ans pour l’organisation des élections apaisées », a renseigné pour sa part Jean-Marie Runiga, autorité morale de l’ASP.

Le M23 est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu, dans l’est de la RDC. Il est composé d’ex-rebelles du Congre national pour la défense du Peuple (CNDP) réintégrés dans l’armée nationale à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de Kinshasa. Leur nom provient de la date de la signature des accords du 23 mars. Ses membres se sont ensuite mutinés en avril 2012, considèrant que le gouvernement n’a pas respecté les modalités des accords. Fin