Si le Congo-Kinshasa était un pays souverain, JOKA n’y serait pas  »Président ». Une lecture critique du discours du 29 juin 2016

Après l’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961 et le coup d’Etat mené par Mobutu avec le soutien de ses parrains occidentaux en 1965, le Congo-Kinshasa a perdu sa souveraineté. Les programmes d’ ajustement structurels austéritaires qui lui ont été imposés vers les années 1990 ont sérieusement participé à sa descente aux enfers. Les efforts conjugués par la Conférence Nationale Souveraine pour que ce pays retrouve le chemin de la souveraineté ont été annihilés par ses ennemis intérieurs, alliés des anglo-saxons, les vieux dinosaures. La guerre de  »l’impérialisme intelligent » menés par des proxys rwandais et ougandais interposés avec le concours de l’AFDL a fini par faire du Congo-Kinshasa un Etat failli et/ou manqué. JOKA a participé à cette guerre sous la couverture de l’APR/FR.
En lisant  »le beau discours » de Joseph Kabila tenu à la veille de la célébration de l’indépendance formelle du Congo-Kinshasa, certaines questions se posent sur l’usage de certains mots ou de certaines expressions. Qui peut, aujourd’hui, la main sur le cœur, soutenir que le Congo-Kinshasa est un Etat souverain ? En effet, si le Congo-Kinshasa était un Etat souverain,  »Joseph Kabila » n’en serait jamais devenu président. Qui est-il ? D’où vient-il ? Il est le produit d’une crise de légitimité datant des années 1961. Un Etat souverain est une communauté politique organisée sur fond de la légalité et de la légitimité populaire. Or, il est établi qu’il a été demandé à Thabo Mbeki d’imposer JOKA aux Congolais(es) à Sun City en 2001. Un témoin vivant en témoigne dans une vidéo pouvant être suivie par quiconque voudrait avoir des preuves.
En 2006, JOKA vole la victoire de Jean-Pierre Bemba aux élections présidentielles avec le soutien de l’ EU en commettant des crimes ignobles au Congo-Kinshasa. Il devait donner des garanties à ses parrains qu’il ne trahirait pas Kagame au sujet de ses crimes au pays de Lumumba. Un compatriote africain ayant pris le temps de se documenter sur la question a publié un livre dont le titre est révélateur du secret de Polichinelle.  »Europe, crimes et censure au Congo. Les documents qui accusent » est un livre dont les thèses n’ont jamais été contredites depuis sa publication par Charles Onana en 2012 jusqu’à ce jour.
En 2011, JOKA vole la victoire d’ Etienne Tshisekedi. Bien avant cette élections, un ami Belge, bien informé sur la marche du monde nous averti : « Tshisekedi va gagner les élections. Mais les anglo-saxons ne sont pas disposés à travailler avec lui. Ils vont reconduire Kabila, même s’il tue un peu. » Et les lecteurs d’Arnaud Zajtman ont pu lire, en filigrane, cette vérité à travers son article publié le 07 décembre 2011 et intitulé  »Il est minuit moins une à Kinshasa ». Et le 26 novembre 2011, JOKA va effectivement tuer  »un peu ». Sa police politique va tirer à balles réelles sur les membres d’un parti politique venus accueillir leur Président à l(aéroport de Ndjili.
Supposons même que JOKA ait gagné les mascarades électorales de 2006 et de 2011, il l’aurait fait après qu’il ait été imposé aux Congolais(es). Cela lui a permis de contrôler les circuits d’argent, les médias et la classe politique facile à corrompre. Il a ainsi engagé le pays, avec l’appui de ses parrains, dans  »un faux processus politique » qu’il savait contrôler en s’appuyant sur  »la kabilie ».
Après l’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961 et le coup d’Etat mené par Mobutu avec le soutien de ses parrains occidentaux en 1965, le Congo-Kinshasa a perdu sa souveraineté. Les programmes d’ ajustement structurels austéritaires qui lui ont été imposés vers les années 1990 ont sérieusement participé à sa descente aux enfers. Les efforts conjugués par la Conférence Nationale Souveraine pour que ce pays retrouve le chemin de la souveraineté ont été annihilés par ses ennemis intérieurs, alliés des anglo-saxons, les vieux dinosaures. La guerre de  »l’impérialisme intelligent » menés par des proxys rwandais et ougandais interposés avec le concours de l’AFDL a fini par faire du Congo-Kinshasa un Etat failli et/ou manqué. JOKA a participé à cette guerre sous la couverture de l’APR/FR. Pour qu’il soit imposé aux Congolais(es) en Afrique du Sud, il devait avoir  »une identité congolaise » et  »un patelin ». Ngoy Mukena et les autres Katangais se sont chargés de les lui créer. Ils sont encore vivants et en témoignent1.
JOKA est  »un faux ». Les preuves sont là. Ses discours sont destinés aux plus naïfs d’entre nous et ils contribuent à la falsification de notre histoire. Il a tué les Congolais(es) avec l’APR/FPR (à Kasika et à Makobola), il a tiré sur les Congolais(es) après les élections de 2006 et le 26 novembre 2011 ; sa police politique a tiré à balles réelles sur les populations congolaises le 19, le 20, le 21 et le 22 janvier 2015. Ces tueries officiellement connues peuvent être enrichies par beaucoup d’autres officieux. Un responsable des FDLR rentré au Rwanda soutient qu’elles se servaient dans les dépôts d’armement des  »FARDC » pour massacrer les Congolais(es) à l’est de notre pays.
Toute cette histoire n’est pas bien connue par nos jeunes. Plusieurs d’entre eux avaient à peine 5 à 10 ans quand la guerre de l’AFDL a commencé. Rares sont les partis politiques congolais qui, au cours des matinées politiques, essaient de relire, en nos langues vernaculaires, l’histoire des  »génocides congolais » dont parle Boniface Musavuli dans son récent livre.
Ces jeunes sont des proies faciles de JOKA et des  »durs de la Kabilie ». Ils sont ignorants de cette histoire. JOKA jettent sur eux son dévolu en leur promettant monts et merveilles. Le secrétaire général du PPR est en train d’en faire des  »panafricanistes sans histoire ».
Hier, le 29 juin 2016, JOKA a lu  »un beau discours souverainiste » sans histoire. Ou plutôt  »un beau discours souverainiste » falsifiant l’histoire.
Les attributs d’un pays souverains sont entre autres sa monnaie. Quelle est la monnaie du Congo-Kinshasa ? C’est le dollar. Il y a eu une période au cours de laquelle, un député du PPRD accueillait dans sa maison des  »indigents congolais » et leur distribuer des dollars. Tout se négocie au Congo-Kinshasa en dollar. Qui a financé les élections de 2006 au Congo-Kinshasa ? L’Union Européenne.
Or, les élections sont un acte de souveraineté. Donc, ce pays n’est pas un Etat souverain.
Si le Congo était un Etat souverain, comment n’arrive-t-il pas à intenté un procès contre les assassins de Lumumba, son Premier ministre élu au suffrage universel et son héros national ? Sur cette question, Mufoncol Tshiyoyo mène une réflexion très profonde2.
Si le Congo-Kinshasa était un pays souverain, pourquoi s’est-il laissé dicter son code miner et son code forestier par la Banque mondiale, cette  »petite main » des assassins financiers ?
Non. Le Congo-Kinshasa n’est ni un pays réellement indépendant, ni un Etat souverain. Il est un Etat failli et/ou manqué sous tutelle de l’ONU et sous l’occupation rwandaise par JOKA interposé.
 »Le beau discours » du 29 juin 2016 est destiné à la consommation des plus naïfs d’entre nous et aux jeunes n’ayant pas eu le temps de lire et d’approfondir l’histoire immédiate de notre pays.  »Ce discours est trop beau pour être vrai ». Il est la marque de fabrique de JOKA et de  »la Kabilie ».
La lutte continue…
Mbelu Babanya Kabudi

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