Un policier à la base de la mort de 8 personnes à Matonge

La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Dimanche 10 juillet devant la paroisse St Joseph

Une véritable scène d’horreur s’est produite dimanche 10 juillet 2016 à Matonge, commune de Kalamu, devant l’entrée principale de la paroisse Saint Joseph, à quelques mètres de la maison communale.

Il était exactement 12h00′ lorsque six jeunes filles, âgées de 18 à 21 ans, revenant du culte dominical, étaient postées devant cette Eglise catholique, entrain de causer avant de se disperser.

Au même moment, une voiture  » ketch  » de marque Toyota Vitz, de couleur grise, roulant à vive allure en direction de ces jeunes filles, avait à son bord un chauffeur et un policier qui se disputaient le volant. Selon des sources, le conducteur avait refusé de se faire rançonner par ce policier indiscipliné.

Subitement, le véhicule a percuté de plein fouet les six pauvres filles. Balancées en l’air, elles sont redescendues par terre comme des sacs jetés par terre du haut d’un camion.

Dans la foulée, un vendeur ambulant de pains a subi le même sort que ces filles, de même qu’un conducteur de taxi-moto qui passait par là.

C’est ainsi que le véhicule s’est finalement stationné. Le conducteur et le policier ont pris la poudre d’escampette.Pendant que certains témoins étaient sous l’émotion, quelques courageux ont poursuivi le policier assassin.

Avec l’aide de quelques habitants du quartier, ils ont réussi à mettre la main sur ce malfrat qu’ils ont cruellement tabassé avant de le remettre à la disposition de la police venue en intervention.

Entre-temps, tous les corps étaient encore étalés au sol, sans aucun signe de vie.

Un témoin affirme avoir assisté au dernier souffle poussé par l’une des victimes avant de rendre l’âme.

C’est alors qu’un inconnu s’est pointé avec une voiture taxi pour embarquer toutes les personnes accidentées, direction, un hôpital de la place.Des passants, particulièrement des femmes qui ont vécu de visu cette tragédie étaient incapables de retenir leurs larmes.

Même les fidèles qui assistaient à la troisième messe ont dû interrompre la prière pour s’enquérir de la situation. Voilà comment, à cause de 1 000 FC, un policier criminel a décidé de mettre un terme à la vie de ces pauvres filles qui, pourtant, revenaient du culte, à la paroisse Saint Joseph de Matonge.

Par LM

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