RDC: premier meeting pour Tshisekedi depuis 2011

tshisekedi en meeting 2011

Par RFI

Ils étaient des dizaines de milliers rassemblés face au stade des Martyrs à Kinshasa. Le premier meeting du rassemblement de l’opposition, le premier aussi pour Etienne Tshisekedi. Le président de l’UDPS ne s’était pas exprimé devant une telle foule de partisans depuis 2011 et la dernière élection présidentielle.

Tous les partis et organisations membres du rassemblement étaient présents, avec des drapeaux de toutes les couleurs, UDPS bien sûr, G7, Dynamique de l’opposition, Alternance pour la République, G14 et même le mouvement citoyen, la Lucha avait une banderole pour demander la libération de ses collègues en prison et de tous les prisonniers politiques.

Ils ont dû attendre des heures, de 9h à 15h, heure locale. L’opposant historique a comme toujours quitté son domicile escorté par des milliers de ses partisans qui sont venus grossir les rangs de ceux qui l’attendaient déjà.

Quelques mots d’abord hésitants, puis celui que l’on surnomme le « sphinx de Limete » a retrouvé sa verve, jouant avec le public, disant par exemple à propos de son arrivée, que certaines radios en avaient conclu qu’il n’y avait plus besoin d’élection, que c’était un plébiscite.

Il a également demandé une minute de silence pour ceux qui souffrent, notamment à l’est du pays. Pas respectée tant l’excitation était grande.

Puis Etienne Tshisekedi a surtout parlé d’un « préavis ». Un message adressé à son rival Joseph Kabila, assurant qu’il devait faire ses bagages le 20 décembre, à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Il a aussi exigé de la commission électorale la convocation du corps électoral, fin septembre sous peine de haute trahison.

Des mots particulièrement durs aussi à l’égard du facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo, qualifié de « traître » et de « grand kabiliste». Etienne Tshisekedi a confirmé que lui et le rassemblement le récusaient.

L’opposant historique a également posé la libération des prisonniers politiques comme un préalable à tout dialogue et dénoncé les accusations contre Moïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, assurant que son avion était en route pour le pays.

 

Leave a comment

Your email address will not be published.


*