CLAUDEL-ANDRÉ LUBAYA : « LA MAJORITÉ JOUE ET GAGNE DANS LE COMITÉ PRÉPARATOIRE »

Écrit par Pitshou Mulumba

 L’accord politique souligné dans le rapport de la 2ème journée des travaux du comité préparatoire n’est rien d’autre qu’un mandat de plus, offert contre la volonté du peuple souverain, au président de la République. Cette perception est du secrétaire général adjoint UNC Claudel-André Lubaya.

Le jeu s’annonce clair. Le gagnant du dialogue au format actuel sans le Rassemblement issu de Genval est connu. Il s’agit de la Majorité présidentielle. Cette analyse émane du député national UNC Claudel-André Lubaya.

Visiblement pas d’accord avec la démarche actuelle d’une frange de l’Opposition engagée dans le comité préparatoire du dialogue, notamment son parti l’Union pour la nation congolaise (UNC), Claudel-André Lubaya prévient sur un complot bien concocté et qu’il n’entend pas, lui, cautionner. Son tweet publié le 25 août est clair là-dessus : « Je n’ai jamais permis à la MP d’exécuter son complot contre la nation. Je ne suis pas prêt. Je ne le serai jamais ».

Dans son analyse ouverte sur le rapport de la deuxième journée des travaux du comité préparatoire, lesquels se sont déroulés à huis clos, le numéro 3 de l’UNC, explique: «Toutes les parties sont aussi d’accord pour ajouter un nouveau thème dans l’agenda du dialogue : nécessité d’un accord politique et les mécanismes de sa mise en œuvre. Ce sujet traitera aussi du point relatif à la continuité de l’Etat au cas où l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais de la constitution. En français facile, que veut dire un accord politique ? Il n’y a point de doute, l’accord politique dont question, qui traiterait de la continuité de l’Etat en cas de non tenue de l’élection présidentielle dans les délais, n’est rien d’autre que le principe du maintien en fonction de l’actuel président de la République, en dépit du fait évident que son second et dernier mandat arrive définitivement à terme en décembre prochain ».

Claudel-André Lubaya regrette ainsi que cet accord politique, soit un mandat de plus, « illimité cette fois, pour permettre à son détenteur de s’éterniser au pouvoir contre la volonté du peuple souverain ». « Pour le commun des mortels, un accord politique, c’est des combines de plus, des conciliabules de plus, un complot de plus contre la Constitution, contre la République », souligne-t-il.

Dans la foulée, il conforte sa thèse de complot en ces termes : « Il a été démontré que c’est l’actuel président de la République dont le gouvernement sous sa conduite a refusé d’organiser à dessein les élections, en privant la Céni des ressources nécessaires à cet effet. Peut-on, dans ces conditions, l’intégrer à une réflexion sur la continuité de l’Etat, sachant que les manœuvres de la Céni visent à le maintenir indéfiniment au pouvoir? »

C’est pourquoi, Claudel-André Lubaya considère qu’en imposant aux délégués au comité préparatoire le principe qu’il juge « inacceptable » d’un accord politique, la Majorité vient de réussir son pari, à savoir confisquer le pouvoir au-delà du mandat de son leader.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*