Des faux opposants désargentés, les vieux dinosaures , les nouveaux prédateurs et le dialogue

 Depuis le début du faux processus de  »démocratisation du Congo-Kinshasa » par  »la guerre raciste, de prédation et d’occupation » interposée, une théâtralisation de la scène politique congolaise conduit à la prise en otage des masses populaires par  »un conglomérat d’aventuriers » issu de cette guerre et rejoint par des  »faux opposants désargentés »(ou cupides),  »des vieux dinosaures mobutistes » et des nouveaux riches de la société civile, présidents à vie des ONG au service de l’Open Society de George Soros.
Tout ce beau monde est dominé par le paradigme du marché mondialiste néolibéral. Il salive et bave pour acquérir des maisons, des hôtels, des villas, des fermes, des voitures et costumes-cravates sur le dos des masses populaires converties en groupes d’applaudisseurs pouvant ramasser les miettes.
Tout ce beau monde constitue un  »conglomérat d’une petite bourgeoisie négrière », prêt à s’engager sur la voie du  »génocide congolais », de la balkanisation et de l’implosion du Congo-Kinshasa pourvu qu’il ait accès à l’or et à l’argent. Il ait et défait ses alliances en fonction de l’accès à l’or et à l’argent. En son sein, plusieurs ont acquis de grands domaines des terres rurales là où ils coopèrent avec  »les égorgeurs » des masses populaires congolaises. Tout en poussant ces masses à abandonner ces terres, ce conglomérat d’aventuriers s’arrange pour les récupérer afin de les transformer en fermes ou en lieux où ses hôtels sont construits et gardés par les militaires et/ou les policiers appauvris. Demain, les Congolais(es) sans terre pourront se compter par million. La dépossession des terres de leurs ancêtres est en marche et elle est très avancée. Que deviennent les masses populaires sans terre ? Elles sont déracinées, dépaysées et déboussolées.
Disons que la dépossession des terres congolaises n’est pas simplement le fait des forces extérieures. Les ennemis internes des Congolais(es) y participent.
Dans ce contexte, il devient plus ou moins facile de comprendre pourquoi, au cours des différents dialogues qu’ils théâtralisent, l’enjeu des terres congolaises est absent. Ces ennemis internes des Congolais(es) évitent de parler du déguerpissement de ces terres dont souffrent nos masses populaires et leurs chefs coutumiers. Ils risqueraient de scier la branche où ils sont assis.
Leurs différents dialogues ont souvent un seul point à l’ordre du jour : le partage des postes politiques comme moyen d’accès à l’enrichissement illicite. Souvent  »joués » par les forces extérieures et par leur propre cupidité, ils mentent, sans rire, aux masses de leurs applaudisseurs en leur faisant croire qu’ils luttent pour la souveraineté du Congo-Kinshasa.
Voici bientôt plus de deux décennies qu’ils sont aux affaires sans que la justice redistributive, le respect des terres, des forêts et des eaux congolaises, la protection de la vie, etc. puissent être au centre de leurs débats. Ils n’ont presque pas d’idéologie. Ils ne sont ni de gauche, ni de droite, ni du centre : ils sont  »de l’or et de l’argent ». Ils vont, en bons copains et coquins, là où il y a l’or et l’argent. Là, leurs divergences s’estompent avant qu’elles ne resurgissent pour attirer les applaudissements des masses appauvries, dégradées et abruties. Cette résurgence est souvent liée à l’évidement de leurs comptes en banque. Adeptes du paradigme  »chance eloko pamba », ils dépensent aussi follement qu’ils s’enrichissent illicitement aux dépens des masses paysannes et populaires.
Et quand leur complot est découvert, ces ennemis internes du peuple ayant fanatisé une bonne partie des masses populaires ont une astuce : diaboliser leurs compatriotes qui, par leur savoir et leur savoir-faire parviennent à les mettre à nu. Il est par exemple curieux qu’après un travail de diabolisation de tous ceux qui ont osé dire qu’il y a eu des contacts secrets entre un parti de l’opposition congolaise et les membres de la Majorité dite présidentielle, il y ait un membre de ce même parti pour soutenir ce secret de Polichinelle et parler publiquement de  »faux opposants ».
A l’écoute de cette vidéo, nous pouvons avouer que le Congo-Kinshasa à démocratiser à un problème sérieux : plusieurs de ses filles et de ses fils ne sont pas vrais. Et un débat public ouvert-différent du dialogue avec les occupants et leurs  »Chevaux de Troie »- est l’une des voies pour refaire son espace politique corrompu. Il a besoin d’une autre classe politique faite de nationalistes-patriotes, de souverainistes prêts au sacrifice suprême afin que leur sang féconde l’avènement d’un pays libre et prospère.
A notre avis (limité), le Congo-Kinshasa à libérer et à rendre prospère n’a vraiment pas besoin de ces ennemis intérieurs, agents du statu quo et esclaves de leur ventre.
Les jeunes déjà disponibles pour le sacrifice suprême (http://www.voiceofcongo.net/rassemblement-la-jeunesse-au-congo-chassera-kabila-le-20-decembre-2016-nous-acceptons-le-sacrifice-supreme-pour-arreter-le-temps) devraient se méfier des slogans et travailler en profondeur ou rejoindre les chefs des terres traditionnels ayant compris, comme Kamwina Nsapu, que nos masses populaires adhèrent à un discours simple explicitant les questions liées aux besoins basiques et décriant les adeptes de  »tshididi » pour une politique organisée comme  »Looso »,  »Kinzonzi » et  »Masambankanyi »(.http://www.ingeta.com/la-politique-au-congo-kinshasa-du-tshididi-aux-masambakanyi-au-kinzonzi-au-looso/).
Depuis les années 1960, les partisans de la politique entendue comme  »tshididi » se sont disqualifiés.
Ils s’organisent entre copains et coquins pour être des élites compradores et donner des coups tordus dans le dos de nos masses populaires. En principe, les masses éveillées devraient investir leur lieu de rencontre pour leur demander d’arrêter ce théâtre de mauvais goût dénommé  »dialogue ».
Il est urgent qu’une autre classe politique congolaise naisse. Qu’elle organise la société de façon que la politique se fasse bénévolement (au gouvernement et dans les assemblées citoyennes) et que les chefs (ayant un boulot ailleurs) soient les portes-parole des collectifs citoyens. Ce faisant, cette pratique politique pourraient mettre fin au carriérisme et à l’apolitisme-business.
Mbelu Babanya Kabudi

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