Insécurité au Kasaï-Central : la population tire la sonnette d’alarme

Le bâtiment de l'assemblée provinciale du Kasaï-Occidental (Photo André Kambala)
Le bâtiment de l'assemblée provinciale du Kasaï-Occidental (Photo André Kambala)

Le bâtiment de l’assemblée provinciale du Kasaï-Occidental (Photo André Kambala)

Des témoins oculaires vivant dans la province du Kasaï-Central, au centre de la République Démocratique du Congo, ont, une fois de plus, informé hier mardi 27 septembre, leurs proches résidant dans la capitale congolaise de l’insécurité toujours croissante et inquiétante prévalant dans cette partie du territoire national.

A en croire ces sources, les hommes du chef coutumier Kamwina Nsapu continuent de faire face à l’armée et à la police nationales. Ces hommes ne s’en prennent pas à la population civile. Ils seraient munis de bâtons et se croiraient  rendus  presqu’invulnérables par des gris-gris qui les protègeraient dans leurs affrontements avec les hommes en uniforme munis, quant à eux, d’armes à feu.

Les sources précisent que la tension continue de monter et qu’elles ne savent pas ce qui pourrait advenir dans les jours à venir dans cette province de la RD Congo, où des éléments des forces de l’ordre, des hommes du chef Kamwina Nsapu et des civils sont en train de perdre la vie quasiment chaque jour.

Dans une publication reprise hier mardi dans le site Internet  » africatime « ,  » BBC  » titre, pour sa part, qu’en République démocratique du Congo, le calme est revenu à Kananga, après deux jours de violents combats ayant opposé les forces de l’ordre aux miliciens d’un chef traditionnel. Selon ce média qui cite les autorités locales, 49 personnes, dont 27 miliciens, sont mortes lors de ces affrontements. Mais, une source gouvernementale anonyme citée par l’Agence France-Presse évoque un bilan de  » plus de 100 morts « .

Une solution pacifique

Sans pour autant contredire les témoins oculaires, ces supports médiatiques indiquent qu’un calme précaire règne à Kananga depuis lundi 26 septembre. Les activités ont repris timidement, mais plusieurs parents hésitent encore à envoyer leurs enfants à l’école.

Les heurts entre les hommes du chef Kamwina Nsapu et les hommes en uniforme sont partis de la colère d’un leader d’une milice locale, qui exigeait d’être intronisé chef traditionnel par l’autorité provinciale. Il voulait succéder à ce chef traditionnel qui était en fait son père biologique. Kamwina Nsapu a été tué en août dernier lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

En ce qui les concernent, les observateurs invitent les autorités de Kinshasa à chercher une solution pacifique à cette crise qui risque d’embraser plusieurs autres provinces du pays, voire l’ensemble du territoire national congolais.

Le président Joseph Kabila et le Gouvernement de la République gagneraient beaucoup s’ils parvenaient à mettre autour d’une même table toutes les parties impliquées dans cette crise, au lieu de continuer d’envoyer des hommes munis d’armes létales pour mâter des personnes sans armes, au moment où des groupes armés des pays étrangers font la loi dans la partie orientale du Congo Démocratique.

Par Asiyeshindwa

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