La RDC sous la pression internationale

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© AFP/EDUARDO SOTERAS

Par RFI

La liste noire américaine s’allonge avec ces nouvelles sanctions financières adoptées par Washington contre deux responsables congolais. Deux généraux, proches du président Kabila, accusés de saper le processus démocratique dans le pays. Et la RDC est décidément sous pression internationale puisque le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a déclaré que le pays était « au bord de la guerre civile ». Et d’appeler le chef de l’Etat à ne pas se représenter pour un nouveau mandat.

Le chef de la diplomatie française a été très ferme. S’il a souligné que la RDC était « un très grand pays, avec énormément de potentiel », il a également estimé qu’il était« au bord de la guerre civile ». Et pour lui, la raison de cette menace est claire : « Il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu’il n’a plus le droit de se représenter. »

Aussitôt, le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende a réagi à ces propos : « Nous ne sommes ni le Soudan du Sud ni La Libye, a-t-il dit à l’AFP. Avec Lumumba, nous avons déjà payé » le prix de l’ingérence. Et il a ajouté : « Il y a quelque chose qui se trame contre ce pays. »

Nouvelles sanctions américaines

Une pression internationale qui s’accentue puisque de leur côté, les Etats-Unis ont pris des mesures contre des proches du président Kabila. Le général Gabriel Amisi Kumba, actuel commandant de la 1e zone de défense du pays, et le général John Numbi, ancien inspecteur de la police nationale, ont été placés sur la liste noire par le département du Trésor américain. Ce qui signifie que leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés et qu’il est interdit aux Américains de réaliser des transactions avec eux.

Le général Amisi, ancien chef d’état-major, est accusé d’avoir commandé des unités de l’armée responsables de la répression des manifestations politiques à Kinshasa. Quant à John Numbi, un conseiller influent du chef de l’Etat, il est accusé d’avoir menacé des candidats de l’opposition lors des élections des gouverneurs, en mars dernier, pour les contraindre à se retirer de la course au profit des candidats du pouvoir. A ce sujet, Lambert Mende n’a pas souhaité faire de commentaires.

Pour rappel, en juin dernier déjà, le général Kanyama, le chef de la police de Kinshasa, avait été visé par les mêmes sanctions américaines.

 

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