Présidentielle: le G7 rejette les estimations de la CENI

Les leaders du G7 lors de la signature de l’acte constitutif de leur plateforme politique à Kinshasa le 10/10/2015. (Ph. Steve Wembi)

«Les forces politiques qui relèvent du Rassemblement ne vont pas se plier devant cette complaisance de la CENI vis-à-vis des thèses du pouvoir», a réagi Dieudonné Bolengetenge du G7, une plateforme membre du Rassemblement de l’opposition, à la projection de la CENI d’organiser les élections en décembre 2018.A la plénière du dialogue samedi dernier, Corneille Nangaa a annoncé la fin de l’enrôlement des électeurs en cours au 31 juillet 2017. Il s’en suivra une série d’opérations qui devront durer 504 jours et culminer sur la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales.

«On a déjà enrôlé dans ce pays 25 millions des Congolais en 2005 en partant de rien du tout. On a enrôlé 32 millions en 2011 en tenant compte bien sûr du travail antérieur. Dans les deux cas, l’opération n’a pas pris plus de six mois. Donc, l’enrôlement s’est déroulé concomitamment avec d’autres opérations en rapport avec l’organisation des élections», a expliqué Dieudonné Bolengetenge.

Curieusement, selon lui, la CENI donne à penser qu’il faut d’abord terminer l’enrôlement des électeurs avant d’aborder toute autre opération.

«L’équipe du président Nangaa veut également nous habituer à l’idée que la CENI serait au-dessus de la constitution et des lois de la République, qu’elle tient l’obligation d’organiser les élections dans notre pays comme d’un ordre divin […], qu’elle n’a pas d’obligation vis-à-vis de la constitution», a poursuivi Dieudonné Bolengetenge.

Après l’intervention de Corneille Nangaa au dialogue, la Majorité présidentielle a estimé de son côté qu’il ne fallait pas politiser une question qui est d’abord technique. Pour elle, il faut s’en tenir à ce que dit la CENI, la seule institution constitutionnellement compétente en la matière.

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