Pour un crédit non remboursé au FPI : Minaku s’explique et s’accuse

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Après publication de l’article « FPI : Encore des révélations troublantes qui blanchissent Mbengele, Minaku cité », le Président de la Ligue des Agriculteurs pour le Développement Intégral de Katembo-Lubwe (Lagridikalu/ ONGD), Odon Mina kumia-Ndjalandjoko s’est senti obligé de réagir à travers un droit de réponse envoyé à Congo Nouveau, dans lequel il a livré sa version des faits. Nous avons republié notre article à côté dudit droit de réponse dans notre dernière édition pour que les lecteurs puissent se rendre compte de la futilité, mais surtout de l’inutilité de ses arguments. Décryptage.

Le père biologique du Président de l’assemblée Nationale, l’Honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko pourtant très respecté et que l’on sait intelligent a donné à travers cet exercice, quand même quelques précieuses informations pour ne pas dire quelques confirmations et des affirmations des faits signalés par nos sources. Sans doute, ce droit de réponse qui était accompagné d’une somme d’argent que la Rédaction a catégoriquement refusée au nom de la déontologie journalistique est une véritable mine d’or pour ceux qui se posent encore des questions sur 1esvrais coupables de la descente aux enfers du Front de Promotion de l’Industrie (FPI) dont l’Administrateur directeur général Contantin Mbengele a été injustement trainé dans la boue.

Le Président de l’ONGD Lagridikalu, timidement, comme une femme accusée d’adultère, reconnaît quand même que sa structure a emprunté de l’argent auprès du FPI conformément aux normes en la matière même s’il indique en avoir reçu que la moitié. « Il se trouve, qu’à ce jour, le FPI n’a libéré que la moitié de l’enveloppe promise, soit la somme de 197 millions de FC, valant 200.000 USD au taux du jour, conformément à l’ordre donné à la SOFIBANQUE et suivi de la fiche de déblocage du 22 mars 2016 », avoue-t-il. Il ressort de celle affirmation qu’il est en partie responsable dans la mauvaise santé financière du FPI car, explique-t-on, « l’argent emprunté n’a jamais été remboursé jusqu’à ce jour»

La correspondance d’Odon Minaku confirme également que les fonds empruntés n’ont pas été alloués aux travaux de construction d’un pont comme convenu dans le contrat. « Cependant, suivant les appréciations de l’Agence de construction, en l’occurrence le Cross corporation, sarl, RCCM/CD/KIN/RCCM/l4B, l’acompte alloué s’avérait insuffisant pour un vrai démarrage du chantier. D’où la décision de l’ONGD de garder, jusqu’à nouvel ordre, autrement dit jusqu’à versement du solde, la totalité du montant de la tranche dans ses comptes logés à 1’ECOBANK ainsi qu’à la BIAC. », A-t-il précisé.

Interrogé sur les procédures en matière de construction, un ingénieur qui a travaillé pendant plusieurs années dans des chantiers d’intérêt public a expliqué que « généralement, un chantier peut démarrer à partir du moment où la moitié des fonds nécessaires est disponible » et il trouve scandaleux le fait que les 200 000 dollars USD qu’admet l’ONGD Lagridikalu soient gardés au lieu d’être directement affectés à la première phase des travaux, en attendant que le reste s’en suive. Mais ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est cette autre affirmation qui résonne comme une contradiction avec la précédente : « S’il est vrai que sur terrain les travaux proprement dits n’ont pas commencé, faute de moyens suffisants, il est tout autant vrai que les études préalables de faisabilité accompagnées des plans et dessins d’architectes et ingénieurs sont déjà finalisés ». Question, ces études préalables ont-elles été menées par des bénévoles ? Sinon, comment comprendre qu’une partie des mêmes’ fonds que l’on déclare avoir gardé dans des comptes en banque soit utilisée?

S’il l’on tient compte de tous ces éléments et des incohérences qui les caractérisent, il n’y a donc aucun péché à redire ce que nous avons écrit précédemment au sujet de l’acharnement exercé par certains membres de la MP sur l’ADG du FPI, Constantin Mbengele dans cette affaire. Il est alors incontestable que qu’Odon. Minaku et  son ONGD doivent de l’argent au FPI car, l’ouvrage n’a jamais été construit, même pas un début de construction n’est signalé à ce jour selon le constat fait par des experts dépêchés sur le lieur.

L’argent aurait donc servi à autre chose, de quoi pousser les observateurs à s’alarmer de l’acharnement fait par quelques cadres de la MP qui s’en prennent ouvertement à Mbengele, lui qui est blanc comme de la neige dans cette affaire. La grande partie, des débiteurs du FPI sont à rechercher dans les rangs du pouvoir.

D’autre part, il parait désormais clair que le nom d’un certain Guy Mamanya revient avec insistance dans cette affaire, lui qui est en cheval du Cabinet du Speaker de l’Assemb1ée national et de l’ONGD Lagridikalu dont il est secrétaire exécutif. Reste à savoir si ses connivences avec les deux bureaux n’ont pas influencé e FPI pour la dotation de fonds qui font polémique à ce jour.

Par Jean Dende

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