Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo dénombre 506 cas de violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC durant le mois de septembre 2016. Il y a donc une hausse importante par rapport au mois d’août 2016 qui a enregistré 393 violations.

C’est ce qui ressort de la note du BCNUDH sur les principales tendances des violations des droits de l’homme au cours du mois de septembre 2016. Un document présenté mercredi 26 octobre 2016 à la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO.

« Sur tout le territoire de la RDC, l’ensemble des agents de l’Etat (Police Nationale Congolaise (PNC), Forces Armées de la RDC (FARDC), l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et autres autorités administratives ou judiciaires) est responsable de plus de 66% des violations des droits de l’homme documentées durant le mois de septembre 2016 (dont 67 victimes d’exécutions extrajudiciaires).

Les groupes armés tous confondus ont été responsable de plus de 33% du nombre total de violations documentées sur l’ensemble du territoire (dont 47 victimes d’exécutions sommaires) », révèle le BCNUDH.

En termes de responsabilité, ce Bureau des Nations Unies informe que les agents de la PNC sont responsables de 160 violations des droits de l’homme, soit 32% du nombre total enregistré pour le mois de septembre. Parmi les groupes armés, les combattants de Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) sont les principaux auteurs avec plus de 7% du nombre total.

Concernant les provinces touchées, le BCNUDH cite les provinces du Nord-kivu (161 violations) et de l’Ituri (55 violations) ainsi que la ville de Kinshasa (47 violations). Au total, 327 violations des droits de l’homme dans les provinces de l’est du pays et 179 violations dans celles de l’ouest.

Territoires en conflit

Selon le constat fait dans les territoires affectés par le conflit, les auteurs de l’enquête signalent notamment 327 violations des droits de l’homme commises, occasionnant la mort de plus de 60 civils. Au moins 169 violations ont été perpétrées par les combattants de tous les groupes armés confondus causant la mort d’environ 47 civils.

Tandis que les combattants de FRPI ont, eux-seuls, commis 36 violations. En outre, BCNUDH accuse les militaires des FARDC d’avoir commis le plus de violations des droits de l’homme dans les zones touchées par le conflit, soit 85 sur les 153 commises au total (plus de 55%).

Notons que le 30 septembre 2016, le Conseil des droits de l’homme a adopté par consensus une résolution sur « l’assistance technique et renforcement des capacités en matière de droits de l’homme en RDC ».

Dans cette résolution, le Conseil a mis la situation des droits de l’homme en RDC sur l’agenda de ses trois sessions de 2017 et demandé au Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme de lui présenter un rapport spécifique sur la situation des droits de l’homme en RDC dans le contexte électoral, lors de la 36ème session du Conseil des droits de l’homme en septembre 2017.

PAR TSM