Le Conseil de sécurité de l’ONU en visite en RDC pour le respect de la Résolution 2277

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Alors que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, vient de recevoir à Luanda le soutien de ses pairs de la région dans son projet de glissement, une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies est annoncée en novembre prochain à Kinshasa. C’est à Luanda, indiquent des sources diplomatiques, que les 15 ambassadeurs des Nations unies boucleront leur passage dans la région des Grands Lacs. Tout un message !

Pendant que la messe noire contre la RDC a lieu à Luanda, les membres du Conseil de sécurité préparent leurs valises pour débarquer à Kinshasa et à Luanda pour rappeler l’esprit et la lettre de la Résolution 2277 qui a été galvaudée par les conclusions de l’accord politique de la cité de l’Union africaine.

Déterminés à imposer la paix, le Conseil de sécurité de l’ONU qui compte également faire escale dans la ville meurtrie de Beni où des massacres à répétition à la machette sont régulièrement enregistrés. Il serait illusoire pour les autorités et les participants au dialogue national politique inclusif de croire que l’accord exclusif conclu à la cité de l’UA a été applaudi partout. Luanda n’est pas New York où des experts ont bien identifié les auteurs des crimes dans le pays.

Si la Résolution 2277 a invité le gouvernement congolais à organiser un processus inclusif, les résolutions du dialogue ayant mis autour de la table la majorité, une fraction minoritaire de l’opposition et une partie de la société civile ne peuvent prétendre avait réussi le pari de l’inclusivité. Le Rassemblement qui a un ancrage réel sur la population ne peut être ignoré et prétendre avoir gagné en inclusivité.

Par ailleurs, cette même résolution a demandé aux acteurs concernés de ne pas violer la Constitution de la RDC. Mais le dialogue national inclusif a prévu de tenir la présidentielle en avril 2018 narguant la communauté internationale qui s’est exprimée clairement en faveur d’un délai court dans la mise en place du processus de la tenue de la présidentielle particulièrement suivant la date prévue par la Constitution.

Après l’étape de Kinshasa et de Beni, la délégation de quinze membres du Conseil de sécurité se rendra à Luanda où vient de se tenir un sommet qui a avalisé l’accord politique de a cité de l’UA. A l’occasion, l’occasion sera donné de rappeler aux chefs d’Etat que leur solidarité ne passe pas avant les intérêts sécuritaire et de stabilité de la sous-région entière.

Dans la Résolution 2277, le Conseil de sécurité de l’ONU invitait notamment la Commis1on électorale nationale indépendante à publier un calendrier, complet révisé couvrant la totalité du cycle électoral et demandait en même temps au gouvernement de la RDC d’élaborer rapidement un budget et un code de conduite pour les élections présidentielle et législatives de novembre 2016.

Le Dialogue politique facilité par Edem Kodjo, clôturé le 18 octobre 2016 par un accord politique, était censé se conformer aux prescrits de cette résolution. Ce qui, apparemment, n’a pas été le cas.

Est-ce que le passage à Kinshasa pourrait faire relancer la machine et baliser la voie pour un dialogue plus inclusif ? Wait and see, diraient les anglophones.

Par le Potentiel

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