Envoyé spécial d’Obama pour la région des Grands Lacs : Thomas Perriello consulte de nouveau Tshisekedi

perielloThoms
La démarche de la Cenco pour convaincre le Rassemblement de prendre part à un nouveau dialogue plus inclusif, soutenue par les USA

De nouveau à Kinshasa après avoir été agressé, il y a de cela deux mois, à l’aéroport international de N’djili, par un militant d’un parti politique proche de la Majorité présidentiel, l’envoyé spécial du gouvernement américain dans la région des Grands Lacs, Thomas Perriello, s’est entretenu hier mercredi 16 novembre 2016 avec Etienne Tshisekedi, président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et président du Comité des Sages du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement.

La visite de ce diplomate en RDC intervient dans un contexte politique interne tendu, avec l’interdiction des manifestations publiques sur la ville de Kinshasa par le gouverneur André Kimbuta, appuyé par le gouvernement central.

D’ailleurs, une manifestation du Rassemblement, prévue le 11 novembre, avait été empêchée par le pouvoir, alors qu’un meeting est programmé pour ce samedi 19 novembre. Le message envisagé est de brandir le deuxième carton jaune à Joseph Kabila, synonyme de rouge, surtout que son mandat constitutionnel expire dans un mois.

Cette visite intervient également après celle des membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies venus à Kinshasa dans le cadre de la diplomatie préventive, pour s’enquérir de la situation sur terrain. D’après une source contactée à Limete, rien n’a filtré de la rencontre Etienne Tshisekedi-Thomas Perriello.

Mais selon certaines indiscrétions, les USA manifestent leur soutien à la démarche de la Cenco en quête de l’inclusivité pour un vrai dialogue, après le monologue de la cité de l’UA sous la bénédiction de Kodjo. L’objectif est de parvenir à un plus large consensus.

Mais déjà, pour traverser le 19 décembre sans un président élu, Etienne Tshisekedi a donné sa position. Oui au dialogue  et à une transition… sans Kabila.

Bien avant cela, l’émissaire d’Obama dans la région des Grands Lacs Africains a fait la ronde des officiels congolais. Il a eu des entretiens avec le président du Sénat ainsi que d’autres animateurs des institutions du pays.

Il faut également noter que dans son ballet diplomatique, avant-hier, le leader charismatique de l’UDPS a reçu dans sa résidence privée, à Limete, l’ambassadeur du Japon en RDC. Il y a une semaine, le Lider Maximo a échangé pendant près d’une heure avec l’ambassadeur d’Angola en RDC.

  Victime d’une agression physique

Dans un communiqué publié lundi 19 septembre dernier, le Département d’Etat américain déplorait l’agression de Tom Perriello à Kinshasa. Pourtant, ce diplomate était dans la capitale congolaise pour dix jours afin de rencontrer des représentants du gouvernement, de l’opposition, de la société civile et des acteurs internationaux pour encourager la participation au dialogue. Ce, dans le respect de l’esprit de la Constitution, question de parvenir à un consensus sur la tenue des élections.

Le communiqué précisait que Tom Perriello, « une figure bien connue à Kinshasa », a été bloqué et menacé verbalement dans une zone de l’aéroport de N’djili qui est sécurisé par les autorités congolaises.

« Le Gouvernement des Etats-Unis proteste contre ce traitement de son envoyé dans les termes les plus forts possibles », a fait savoir le Département d’Etat américain.

Les États-Unis estiment que les personnes qui sont responsables de violence ou de répression doivent être tenus responsables, et restent prêts à imposer des sanctions ciblées supplémentaires, ajoutait le communiqué.

Nommé le 6 juillet 2015, l’envoyé spécial pour la région des Grands Lacs en remplacement de Russ Feingold, Tom Perriello, diplômé de Yale, a notamment été conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone. Le successeur de Russ Feingold n’a pas la tâche facile, tant les dossiers sont brûlants au Burundi, en RDC ou au Rwanda.

Un spécialiste de la justice transitionnelle

Tom Periello a de nombreuses cartes en mains. Né à Charlottesville le 9 octobre 1974, petit-fils d’immigrés italiens, fils d’une analyste financière et d’un pédiatre, il a fait ses classes à Yale, d’où il sort diplômé en droit en 2001.

Il s’envole alors pour l’Afrique de l’Ouest et, en 2002 et 2003, travaille comme conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone, dont il devient ensuite le porte-parole. Consultant pour le Centre international de la justice transitionnelle au Kosovo en 2003, il travaille par la suite au Darfour, en 2005, puis en Afghanistan, en 2007.

Par Godé Kalonji

1 Comments

  1. ibrahim kaninda bin kalonji 17 novembre 2016 at 22 h 14 min

    TOUS SES PETIT CONGOLAIS NE COMPRENNES PAS COMMENT LE MONDE EST DIRIGER…
    LES ALPHABETTES TOUS AVEC LEURS CHEFS… QUE LE MONSIEUR MAITRISE DES COUPS BAS…

Leave a comment

Your email address will not be published.


*