Pour une paix durable et des élections apaisées : La Cenco, la grande attente du peuple

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Le chef de l’Etat, bien qu’ayant trouvé « inacceptables » certaines prises de position du Rassemblement, n’a pas encore formellement mis un terme à la mission confiée aux évêques de la Cenco. Il ne s’est pas hâté de nommer le nouveau Premier ministre, le temps de permettre aux évêques d’arracher le rapprochement de tous les protagonistes pour un accord plus global et un passage serein de la date du 19 décembre 2016. Une paix durable et des élections apaisés en dépendent. C’est la plus grande attente du peuple.

La médiation menée par la Cenco est sur le point d’aboutir si les efforts actuellement déployés tant par le chef de l’Etat lui-même, le Rassemblement ainsi que de nombreux partenaires de la RDC dans la sous-région, particulièrement le Congo-Brazzaville et l’Angola. Les deux chefs d’Etat voisins sont quasiment présents en RDC. Le président Do Santos avait dépêché il y a une quinzaine de jours son vice-ministre des Affaires étrangères porteur d’un message de son chef. Sa descente jusqu’à Limete quelques jours seulement après le sommet de Luanda sur la RDC avait suscité de l’espoir auprès du Rassemblement.

Cette rencontre avait également eu le mérite de rassurer le Rassemblement que la SADC et la CIRGL n’étaient aveuglement favorables aux positions du président Joseph Kabila et de la majorité présidentielle. Des déclarations « diplomatiquement correctes » de Luanda ont ainsi donné lieu à des explications attendues par le Rassemblement. Comme pour parachever le travail déjà amorcé, l’ambassadeur d’Angola a effectué le déplacement de Limeté pour revoir le sphinx et éventuellement retirer la suite à donner au message du président Dos Santos. « Chose faite », selon des sources de Limeté.

Fort des explications données par le diplomate angolais, couplé à la médiation de la Cenco à la demande du chef de l’Etat, la conjonction d’une issue réellement inclusive pointe à l’horizon avec l’avantage d’apaiser les esprits au pays pendant cette période délicate de la transition qui débute avec la fin du mandat du président Kabila le 19 décembre 2016.

Des échos qui sortent des couloirs de la Cenco rassurent quant à la volonté de toutes les parties d’aboutir à un accord acceptable partout le monde. « Plutôt que de suivre les discours des uns et des autres, il faut plutôt scruter les actes qu’ils posent pour faire avancer le processus », a confié un analyste politique de Kinshasa avant de renchérir que « Le président Kabila qui a semblé avoir mis un terme à la mission des évêques lors de son speech à la nation, n’a pas tout de suite signé l’ordonnance nommant un Premier ministre parmi les participants au dialogue. »

Lundi, l’adresse sur ‘état de la nation passée, le pays entier avait l’œil rivé sur le petit écran en attente de la nomination du Premier ministre issu du dialogue. Mais soucieux du bon fonctionnement des institutions et de la paix qui doit être « un patrimoine commun à tous les congolais », le président Kabila ne s’est pas précipité. Il attend ! En des termes clairs : le chef de l’Etat qui est arrivé à la conclusion qu’aucun vrai consensus n’avait pas été trouvé à la cité de l’unité africaine, il avait invité la Cenco à entrer sur scène en lui confiant une mission de rapprochement entre les principaux protagonistes. Preuve que Joseph Kabila n’entend pas humilier les princes de l’Eglise encore moins les dribbler. Il pose des actes qui démontrent qu’il compte beaucoup sur leur travail de médiation.

De son côté, le Rassemblement qui est également dans une posture délicate vis-à-vis de la fragilité du pays, mise sur les évêques pour non seulement sortir agrandi de cette impasse mais aussi justifier sa position tranchée sur la fin du mandat du président Kabila.

De passage à Limeté, Tom Perriello a confirmé au sphinx que son pays (les USA) continue de soutenir la médiation des évêques puisqu’elle peut aboutir à créer l’inclusivité. Peu importe la formule qui sera trouvée pour impliquer le Rassemblement, le plus important serait d’aboutir à un compromis (ou accord) qui mettrait tout le monde d’accord. D’où, une large confiance accordée à cette médiation de la dernière chance portée par les pèlerins infatigables et discrets Mgr Utembi et les deux secrétaires adjoints de la Cenco Donatien Shole et André Masindanda.

Ces princes de l’E9lise ont vu du monde, emprunte avions, bateaux, voitures pour aller vers leurs interlocuteurs à la demande de Joseph Kabila. Cette attente sur cette médiation avait été également exprimée par la délégation du Conseil de sécurité lors de sa dernière visite au pays. Derrière eux, tous les évêques de l’est, de l’ouest, du centre et du sud du pays ont investi toute leur crédibilité et celle de l’Eglise. De nombreux analystes minimisent le passage du chef de l’Etat au Vatican, Mais, il faut retenir qu’à ce niveau des responsabilités, rien ne se fait au hasard. Joseph Kabila avait franchi 8 000 kilomètres pour voir le pape et discuter avec lui. Ce n’est pas rien !

UN COMPROMIS EST PROCHE.

Grâce à la médiation de la Cenco, le spectre de l’affrontement qui pointait déjà avec une grande certitude, s’est dissipé comme neige au soleil. Il ne reste plus qu’une dose de bonne foi de part et d’autre pour voir apparaitre des signaux de confiance. Le Rassemblement a, dans son côté, mis suffisamment d’eau dans son vin. Son dernier communiqué signé par Etienne Tshisekedi a démontré qu’il y a encore moyen de fléchir des positions même sien face le ton était monté. Le chef de l’Etat a saisi le message, et son attitude sur la suite l’illustre à suffisance.

Les opposants qui avaient pris part au dialogue national devront aussi se convaincre qu’il y a lieu de sauver l’inclusivité de l’accord en n mettant pas la pression sur le chef de l’Etat avec risque de compromettre l’ensemble du processus. Il est vrai qu’ils ont pris es premiers la main tendue du président Kabila mais, cela ne devrait pas constituer une raison d’exclure ceux qui n’ont pas pris part au dialogue, lesquels représentent une frange importante de la population. Il ne sert à rien de les ignorer et croire que tout roulera sur comme sur des roulettes.

La population congolaise sait ce qu’elle veut en cette période. Elle veut l’alternance, mais dans la paix puisqu’aucun Congolais ne sera jeté dans le fleuve pour ses fautes politiques. Les évêques qui sont des hommes qui incarnent la paix sont à l’œuvre. Tous les regards sont tournés vers eux. Celui qui décevra s’attirera la colère de ce peuple. Que ce soit Joseph Kabila ou Etienne Tshisekedi, tous devront retenir que le peuple congolais attend un accord inclusif mettant d’accord les signataires de l’accord politique du 18 octobre et ceux qui viennent avec une feuille de route qui reprend peut-être des termes divergents.

Le travail de synthèse des évêques est attendu par le souverain primaire. Aucun faux pas ne sera toléré, le peuple observe et attend !

Par LE POTENTIEL

1 Comments

  1. ibrahim kaninda bin kalonji 17 novembre 2016 at 22 h 56 min

    LE PEUPLE N’OUBLIERA JAMAIS LA PHRASE DIT PAR MRG MOSENGO ;;;QU’IL AVAIT ACCEPTER INASCEPTABLE POUR FABRIQUE SA TROISIEME VOIX ;;;CETTE FOIS PAS D’INACXEPTABLE D’OU
    LUI MEME PRENDS LA RESPONSABILITE COMME L’AVAIET FAIT MRG KOMBO DE BRAZZAVILLE…
    CHANGER CENI ET TRAVAILLER AVEC UN GROUPE MIXT DES INDEPENDANTS AVEC COHABITATION AVEC DES MEMBRES DES 2 GROUPE Y COMPRIS MEMBRE DE LA VRAIE SOCIETE CIVILE ;;ET METTRE MR KABILA A COTE SANS CONDUIRE LA TRANSATION AVEC POSITION DE CHAQUE PERSONNE QUI PARTICIPE DANS CETTE TRENSITION NE PRESENTE SA CANDIDATURE A LA MAGISTRATURE SUPREME 2017…
    CENCO VERIFFIE DANS SON BIBLE SUR LE DIX COMMENDEMENTS /// PECHE VOL ;;; SYNONIME DE DETOURNRMRNT PUBLIC »’ PEUT ETRE PARDONNER ET DESQUELLE MANIERE???
    SOIT JUSTE CENCO /// CAR LE KONGOLAIS NE VEUT PAS OUVRIR SA PORTE DE DEVELLOPMENT AVEC DES JUDAS DEVANT ….NON NON NON …LE KONGO EST NOTRE PATRIMOINE ….

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