If #Kabila thinks that #Trump will relax pressure for free, fair and early elections followed by Kabila’s departure, he is mistaken. #DRC
RDC. Pas d’effet Trump pour Joseph Kabila
La position de fermeté de l’administration américaine contre le régime Kabila en République démocratique du Congo fait l’unanimité au Sénat et au Congrès
Il est l’un des premiers chefs d’Etat à avoir félicité Donald Trump. Le jour de la proclamation des résultats, Joseph Kabila adresse ses « sincères félicitations » à l’heureux vainqueur des élections américaines. Son porte-parole Lambert Mende en profite pour tacler l’administration Obama dans une interview au site Actualité, il qualifie de « cavalière » l’attitude de l’administration démocrate vis-à-vis de la RDC et l’accuse d’avoir pris des sanctions « illégales » contre des officiels congolais.
Lire aussi:Kabila met le feu aux poudres
Aux Etats-Unis, le dossier préoccupe vivement sénateurs et membres du Congrès. Démocrates et républicains dressent le même constat alarmant sur un dossier devenu prioritaire. Chris Smith (New Jersey) président Républicain de la sous-commission Afrique au Congrès est l’instigateur de la résolution 780 publiée le 13 juin 2016. Le texte accusait le Président Kabila « d’avoir depuis janvier 2015, continuellement utiliser des moyens techniques et administratifs pour retarder les élections ». Il appelait l’administration américaine à prendre des mesures fermes: gel des avoirs et interdiction de visas pour principaux membres du gouvernement congolais. Il précisait que ces sanctions seraient immédiatement levées si Kabila acceptait de respecter sa Constitution et de quitter le pouvoir le 19 décembre 2016. A la suite de la publication de cette résolution, le chef de la police de Kinshasa Celestin Kanyama, surnommé « esprit de mort » se trouvait visé par des sanctions financières. Une première.
Des élus proches de Donald Trump écrivent à Obama pour durcir les sanctions contre le régime Kabila
La décision est saluée dix jours plus tard par un autre élu républicain Ed Royce. « Je suis heureux que l’administration ait entendu notre appel et décidé de sanctionner les officiels Congolais responsables de violences meurtrières contre des militants pacifiques et des membres de l’opposition », déclare alors le puissant président de la Commission des Affaires étrangères du Congrès. En off, ils estiment que la situation de ce pays de 80 millions d’habitants méritent beaucoup plus d’attention. Le site américain Open Source Investigations révèle qu’en pleine campagne électorale Ed Royce et Chris Smith ont rédigé un courrier à Barack Obama pour réclamer un durcissement des sanctions contre le régime Kabila. Le texte co-signé par deux membres du Congrès démocrates vise explicitement le ministre de l’intérieur Evariste Boshab et le chef des services de renseignement Kalev Mutond.
Et ils ne sont pas les seuls. « Personne au Sénat, ni au Congrès ne cautionne un chef d’Etat qui modifie sa constitution et qui tire dans la foule », ironise notre source. Ces tous prochains jours, la Chambre des représentants devrait d’ailleurs voter à son tour une résolution sur la situation en RDC pour enfoncer le clou et condamner le régime. But de l’opération: convaincre Obama d’agir plus fermement à l’approche de la date fatidique du 19 décembre qui marque la fin du dernier mandat de Kabila. « La guerre en République Démocratique du Congo a fait 3 millions de victimes entre 1996 et 2006 », peut-on lire dans la résolution 780. « Une des causes (de la guerre), souligne le texte, est le délabrement du régime corrompu de Mobutu ». Le président de la Sous-commission Afrique du Congrès accuse aussi le clan Kabila d’avoir « détourné les fonds du Trésor pour enrichir l’élite congolaise ».
Leave a comment