RCA: un soldat rwandais de la Minusca tire sur ses compagnons d’armes

Par RFI

mediaDes soldats rwandais de la Minusca patrouillent à Bangui.AFP PHOTO / Pacome PABANDJI

Une fusillade a éclaté ce samedi matin au sein d’un régiment rwandais de la Minusca en Centrafrique, faisant plusieurs morts parmi les casques bleus. Cela s’est passé à moins d’un kilomètre de l’aéroport international de Bangui.

Il était environ 6 h ce samedi matin quand les premiers tirs ont éclaté. Selon les premières informations dont RFI dispose, la fusillade aurait duré près de 30 minutes dans l’enceinte du contingent rwandais de la Minusca. Pour une raison inconnue, un soldat rwandais a ouvert le feu sur ses compagnons d’armes. Il en a tué quatre, selon un premier bilan officiel des Nations unies. Celles-ci précisent que le soldat qui a ouvert le feu a été abattu. Huit autres casques bleus sont blessés. On ignore encore leur état de santé. Ils sont actuellement soignés à l’hôpital de la Minusca à Bangui

Le camp de base des soldats rwandais est situé à côté de plusieurs rangées d’habitations à quelques centaines de mètres du camp de déplacés de l’aéroport Mpoko. Un habitant raconte avoir été réveillé par des impacts de balles dans sa concession et les cris de ses enfants qui jouaient dehors à l’heure du petit-déjeuner. Des balles perdues se sont fichées dans sa concession heureuseument déviées par un arbre fruitier. Il se dit toujours très choqué. « Il y a plusieurs balles qui ont traversé. Ça aurait pu blesser mes enfants. », explique-t-il.

Le gouvernement rwandais évoque un acte terroriste sans pour autant écarter la possibilité d’un soldat mentalement fragile. « C’est la première fois que nous faisons face à un tel acte », a expliqué Hamadoun Touré, le porte-parole de la Minusca, en rappelant les conditions difficiles de la mission des casques bleus en Centrafrique et l’âge des soldats déployés.

« L’enquête va déterminer les circonstances exactes de ce qui s’est passé. Peut-être aussi nous aurons des éléments qui nous permettrons de connaître l’état mental, l’état psychologique du casque bleu. », a dit Hamadoun TouréPorte-parole Minusca

Les Nations unies ont diligenté une enquête pour tenter de déterminer les circonstances qui ont poussé ce soldat à tirer sur ses compatriotes.

Cet incident au sein de la force onusienne est le plus grave depuis son déploiement en septembre 2014. En décembre 2013, des soldats tchadiens avaient été accusés d’avoir ouvert le feu sur des militaires burundais de la Misca, remplacée depuis par la Minusca. Il n’y avait pas eu de victimes.

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