Kasaï: Le couvre-feu instauré par les autorités crée une psychose

Avec la bénédiction de l’ancien VPM en charge de l’intérieur Evariste Boshab, un couvre-feu a été lancé à Tshikapa, chef lieu de la nouvelle province du Kasaï où l’insécurité règne depuis les événements malheureux du 3 et 4 décembre.

Les hommes en uniforme de l’armée congolaise visitent régulièrement les différentes personnes dans leurs habitations. Ces hommes forcent les portes des maisons, magasins, boutiques et autres et ramènent tout dans leur passage.

Pire encore, selon notre source, en dehors des personnes sans fonctions politiques et publiques, les autorités municipales, avocats, journalistes bref toutes les couches de la population sont visitées régulièrement par ces forces du mal qui envahissent le Kasaï.
Le bourgmestre de la commune de Mabondo a été visité par des hommes en tenue militaire. Diamalo n’a eu la vie sauve que grâce à une somme colossale d’argent estimée à deux cent mille francs congolais selon une source digne de foi. Un avocat a vu un groupe des militaires armés dans sa parcelle à 00heure. Ces derniers l’ont menacé jusqu’à voler les chaises de l’église voisine. Le journaliste Mac Laurin Tshimanga Mbuyi a échappé, lui, aux mains de ravisseurs quand ils forçaient sa porte.

Les autorités provinciales qui ont décrété ce couvre-feu sont incapables d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens souligne une source proche du gouverneur.

La même source indique que la mesure de couvre-feu sera annulée d’ici la semaine du 5 janvier, cela, conclu la même source, pour éviter des dégâts que commettent ces agents de l’ordre transformés en agents de désordre.

Les sources concordantes renseignent que les autorités provinciales ont enregistré plusieurs plaintes des disparitions forcées.

Les ONG tels que Jupdh Ong, Adedefo, Raprodhok et la Nouvelle Société Civile exigent la fin de cette mesure devenue la base de l’insécurité grandissante dans la ville de Tshikapa chef lieu de la province du Kasaï.

La nouvelle société civile branche du Kasaï et la Jupdh condamnent avec la dernière énergie ces tracasseries inexpliquées de la population qui est sacrifiée au multiple cas d’insécurité et demandent aux autorités provinciales de prendre des mesures urgentes pour sauver la population, au cas contraire, la population sera obligée de se prendre en charge pour sa sécurité en cette période des festivités.

Joseph Kazadi

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