RDC : Menaces de mort à l’encontre de M. Paul Nsapu, membre de la FIDH

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Dans un message publié dans le site de la FIDH mardi 1er mars, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), prie à ses partenaires d’intervenir de toute urgence sur la situation de menaces de mort dont est victime, M. Paul Nsapu, President de la Ligue des Électeurs et membre de la FIDH, en République démocratique du Congo (RDC).

Ci-dessous, le message d’alerte de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme.

Description de la situation :

L’Observatoire a été informé par des sources fiables de menaces de mort à l’encontre de M. Paul Nsapu, président de la Ligue des électeurs (LE) et membre de la FIDH.

Selon les informations reçues, le 24 février 2017, M. Paul Nsapu a reçu deux messages textes (SMS) en langue lingala à 16h43 puis 20h03 sur son téléphone portable, le menaçant ainsi que sa famille. Dans ces messages, les auteurs menaçaient M. Paul Nsapu en ces termes « tu as oublié ce qui est arrivé à tes amis du Katanga ? Tu n’es rien nous ne te lâcherons pas jusqu’à ce que tu tombes, tu es un petit arbre. Nous savons tout ce que tu fais, où tu te caches » ; « Toi comme tu es têtu, tu ne veux pas comprendre, nous allons t’achever. Même si tu as fait fuir tes enfants et tes frères et sœurs, nous allons achever ceux qui sont ici. Les jours sont comptés. Tu vas apprendre. Nous connaissons où ils sont ».

L’Observatoire craint que ces menaces ne soient liées aux activités de plaidoyer et de dénonciation publique de M. Paul Nsapu en faveur des victimes de meurtres et autres exactions de grande ampleur commis ces derniers mois, notamment à l’encontre de manifestants civils non armés, y compris dans les régions du Kasaï central et à Kinshasa, perpétrées par les éléments des forces armées et de la garde présidentielle [1] ainsi qu’à son soutien public aux membres des mouvements citoyens tels que la LUCHA, Filimbi ou Compte à rebours, victimes de harcèlement, intimidations, arrestations et détentions arbitraires.

Par ailleurs, ces menaces font suite aux propos tenus par le ministre de la Communication et des médias de la RDC, M. Lambert Mende Omalanga, dans une interview donnée à ACTUALITE.CD le 18 février 2017, dans laquelle ce dernier a sous-entendu que M. Paul Nsapu serait l’un des instigateurs d’un « montage vidéo » sur le massacre des Kamuina [2] et que ses motivations seraient d’ordre politique.

Zabulon Kafubu

 

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