Décapitation des policiers : « situation volatile au Kasaï », s’alarme le président de l’Assemblée provinciale

Le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï François Kalamba a fait état de la situation sécuritaire dans la province du Kasaï après la décapitation d’au moins quarante policiers…

Le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï François Kalamba a fait état de la situation sécuritaire dans la province du Kasaï après la décapitation d’au moins quarante policiers par la milice de Kamwina Nsapu  vendredi 25 mars 2017.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, l’autorité provinciale a renseigné que six autres policiers ont été épargnés au seul motif qu’ils parlaient correctement Tshiluba (langue nationale parlée localement).

Que pouvez-vous nous dire à propos des policiers décapités ?

C’est la nouvelle que nous avons apprise. Nous sommes proches du lieu où la scène s’est passée. Toutes les sources confirment que nos policiers sont tombés dans une embuscade. Et une quarantaine a été décapitée autour de leur foyer traditionnel. Mais six autres ont été épargnés parce qu’ils parlaient bien Tshiluba.

Ça s’est passé où ?

C’est au village Malenge, sur la nationale numéro 1 entre Tshikapa et Kananga. A plus ou moins 80 Km de Tshikapa.

Comment expliquer ce fait, concrètement ?

C’est avec ce problème des groupuscules de miliciens qui se présentent comme adeptes de Kamwina Nsapu. Ils sont pratiquement sur tous les axes. Les policiers venaient de Kinshasa. En arrivant, un de leurs véhicules se serait embourbé. Et en attendant de l’aide, les miliciens ont surgi et les ont appréhendés.

Il n’y a pas de morts dans le rang des miliciens ?

On n’a pas signalé un échange des tirs entr’eux. Ils ont juste surgi et ont arrêté des policiers.

Comment expliquer le fait qu’ils ont massacré des policiers qui sont pourtant armés ?

Mais personnellement je ne sais pas. Même à l’Est du pays, il y a des troupes régulières qui tombent dans des embuscades. Donc quand les assaillants surgissent, c’est de façon brusque. Ces miliciens utilisent des fusils de fabrication locale et plusieurs autres choses. Ils parviennent à neutraliser la police. Celle-ci des fois s’enfuit en abandonnant des matériels.

Mais le vice-gouverneur n’a pas pu nous confirmer l’info…

Allez lui demander. Il est l’exécutif, moi je suis le législatif. Donc j’ai juste un certain nombre d’informations.

Avez-vous déjà alerté les autorités au niveau national ?

C’est au gouverneur de le faire, pas à moi.

Comment se présente la situation actuellement au Kasaï ?

Elle est volatile. L’insécurité bat son plein. Des menaces sont partout.

Stanys Bujakera

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