Arrangement particulier : les divergences persistent

Au centre des évêques de la CENCO et des politiciens congolais à Kinshasa, le 12/01/2017 lors des discutions sur les arrangements particuliers de l’accord politique du 31 décembre 2016. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des politiciens pendant des discussions sur l’accord politique sous l’égide des membres de la CENCO le 24/01/2017 au centre Interdiocésain à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’adoption et la signature de l’arrangement particulier, texte prévoyant les modalités d’application de l’accord politique du 31 décembre, doit intervenir lundi 27 mars, selon l’annonce faite par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Mais les divergences persistent entre les parties prenantes, faisant craindre à une opinion le renvoi à une date ultérieure de la fin de ces négociations.

Le processus de désignation du Premier ministre de la transition divise toujours. L’accord du 31 décembre prévoit qu’il vienne du Rassemblement de l’opposition, la majorité ayant échoué à organiser les élections dans le pays en 2016. Problème : le Rassemblement souhaite proposer un seul nom pour le poste de Premier ministre alors que la majorité tient à ce que l’opposition présente au chef de l’Etat une liste des trois noms entre lesquels il choisira le Premier ministre.

Deuxième point d’achoppement : le poste du président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) initialement attribué au président du conseil de sages du Rassemblement, Etienne Tshisekedi décédé début février à Bruxelles.

Des personnalités de l’opposition ne faisant pas partie du Rassemblement tel Eve Bazaiba du MLC ou Vital Kamerhe de l’UNC souhaitent désormais occuper ce poste. De nouvelles discussions engagées sur cette question ne sont pas non plus sur le point d’aboutir.

«Si dans leur analyse du quotidien, ils pouvaient se rendre compte dans quelle situation se trouve la population, ils allaient abréger leurs discussions de façon à ce qu’un gouvernement  responsable s’occupe des préoccupations de cette population qui souffre. Ils risquent de se discréditer et de discréditer la CENCO», commente dépité un habitant de Kinshasa.

Dans un mémorandum remis vendredi dernier aux évêques, un groupe de femmes de la plateforme politique dénommée Front national ont demandé à la CENCO de clôturer les travaux de l’arrangement le 27 mars, comme annoncé, soit trois mois et dix-neuf jours depuis le début de ces discussions qui visent à résoudre la crise politique née du maintien de Joseph Kabila à la présidence de la République au-delà du terme de son mandat.

 

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