RDC: l’ONU fait de nouvelles découvertes macabres au Kasaï

shimbulu, Kasaï Central. Sud-Est de Kananga La Monusco s’est rendue à Tshimbulu, pour promouvoir le dialogue. Photo MONUSCO/Biliaminou Alao

Des agents de la Monusco à Tshimbulu, au Kasaï-Central, en février 2017. (Photo d’illustration)
© MONUSCO/Biliaminou Alao
 Par RFI

Après une mission en RDC, des enquêteurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme ont fait une nouvelle série de découvertes macabres. A Kananga, au moins 40 personnes ont été tuées par l’armée du 28 au 30 mars, la plupart lors d’une opération de porte-à-porte dans le quartier de Nganza. Trois autres ont été tuées également dans le quartier de Katoka. A cela s’ajoute la découverte de 17 nouvelles fosses communes au Kasaï-Central.

« Ces découvertes soulignent l’horreur qui continue dans les Kasaï », a déclaré ce mercredi 19 avril Zeid Raad Zeid Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, à propos de la République démocratique du Congo.

« Les enquêteurs sont allés dans plusieurs localités après des soupçons de violations des droits de l’homme, explique sur RFI Liz Throssell, porte-parole du HCDH nous en dit plus. A Tshimbulu, ils ont découvert quinze fosses creusées dans le cimetière. Deux autres ont été trouvées à Tshienké. Un examen médico-légal est indispensable pour savoir qui sont les victimes, combien sont-elles et qui les a tuées. »

Selon les enquêteurs de l’ONU, soldats congolais ont creusé ces fosses communes. « Cela s’est passé après des combats fin mars entre FARDC et membres présumés des Kamuina Nsapu, ajoute Liz Throssell. Ces violences auraient fait au moins 74 morts dont 30 enfants, tués par les militaires. On ne peut pas encore affirmer que ces morts sont les personnes enterrées dans les fosses. Mais cela donne une vision globale de la violence, et des violations des droits de l’Homme dans cette région. Une véritable enquête indépendante doit être menée. »

Désormais, ce sont 40 fosses communes que les Nations unies ont découvertes dans les Kasaï depuis août 2016.

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