Les évêques de l’Assemblée épiscopale provinciale de Kananga (Kasaï central) ont dénoncé la “mauvaise gouvernance” au sommet de l’Etat et les violences persistantes dans l’espace Kasaï. Ils l’ont dit hier mercredi 31 mai à l’issue de leurs réunions “statutaires” de deux jours tenues à Kinshasa avec leurs homologues de l’Assemblée épiscopale de Mbandaka (Equateur).
«Les évêques de l’Assemblée épiscopale provinciale de Kananga dénoncent la mauvaise gouvernance, le phénomène Kamwina Nsapu, la répression excessive des forces de l’ordre, les croyances et les pratiques fétichistes, l’enrôlement des enfants et des jeunes dans des groupes armés et criminels, les massacres des populations perpétrés par les partisans de Kamwina Nsapu et les Forces de l’ordre, la destruction méchante des biens publics, l’incitation à des antagonismes claniques, les intimidations et l’insécurité généralisé, le déplacement forcé des milliers de personnes, la maltraitance des agents pastoraux et la destruction des Églises, des écoles, des centre de santé, des hôpitaux, des couvents», indique les prélats catholiques dans un message publié sur le site Internet de la CENCO.
Pour les évêques de l’Assemblée épiscopale provinciale de Kananga, la sécurité devrait être assurée pour permettre à la population de s’enrôler et de participer au processus électoral. Ils soutiennent que la crise politique qui sévit au Kasaï ne peut trouver solution que dans l’avènement d’un véritable Etat de droit.
L’accord du 31 décembre n’a pas été du reste. Selon les évêques l’accord issu du dialogue du centre interdiocésain est la “meilleure voie” pour un avenir sûr
«L’application intégrale de l’Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa, reste la meilleure voie pour réconcilier le pays et poser les bases d’un avenir rassurant pour tous ».
Les évêques plaident pour une enquête indépendante afin de faire la lumière sur les fosses communes découvertes dans l’espace Kasaï. Ils demandent à ceux qui ont pris les armes, de “revenir à la raison et de renoncer à la haine et à la violence”.
Patrick Maki
Il était temps chers prélats de faire une analyse cohérente,de ne pas confondre les bourreaux et leurs victimes. LE PHÉNOMÈNE Kamwina nsapu est né d une réaction à une injustice,au non respect du droit des autochtones,a la violation des droits des citoyens par ceux la qui devraient les garantir. Les pyromanes devenus des sapeurs pompiers méritent d’être sanctionnés par les peuples. Les auteurs des crimes au Kasai doivent être dénoncés et sanctionnés pour avoir failli à leur mission première.