Corneille Nangaa, le président de la CENI a d’ores et déjà douché les espoirs de voir la structure qu’il dirige organiser les élections cette année. Car, selon lui, cela est désormais impossible eu égard aux contraintes d’ordre divers. A la suite de cette affirmation faite à la tribune de l’OIF, les ténors du Rassemblement/Limete avaient piqué une sainte colère tout en prenant le soin, dans leurs vives réactions, de traiter Nangaa de tous les noms d’oiseaux alors que la MP a, elle, crié à l’indépendance de la CENI. A peine revenu de son périple, Aubin Minaku Ndjalandjoko, le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle, a même salué la franchise de Nangaa qui a eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde disait tout bas. Steve Mbikayi, l’un des dialogueurs des discussions directes du Centre Interdiocésain a, dans une voix audible, soutenu qu’aux discussions directes, tous savaient en sourdine que les élections étaient impossibles dans le délai politique d’avant le 31 décembre 2017.

Rixe ?

Le Rassemblement du duo Félix Tshisekedi et Lumbi ainsi qu’évidemment d’autres forces de la scène politique réfutent cette assertion. Et, promettaient déjà par leurs émissaires dans les plateaux de télévision le recours à la rue en application de l’article 64 alinéa 1. Qui, en substance, appelle les congolais à faire échec à toute tentative de conservation ou conquête du pouvoir par des moyens non constitutionnels. Certainement, puisque les donnes n’ont pas changé, le Rassemblement ira dans ce sens dans le mémo sanctionnant le conclave. Mais, il faut dire qu’à la menace de recourir à l’article 64, le pouvoir n’a pas manqué de prévenir via notamment le porte-parole du Gouvernement. Si le Rassop et Cie veulent appliquer l’article 64 alinéa 1, l’alinéa 2 sera, lui aussi, mis en exécution. Et, ce dernier interdit le renversement d’un pouvoir légitime.

La Pros.