Conférence de presse éclair hier au ministère des Médias : 7 minutes catastrophiques pour KinKiey Mulumba

Kin-Kiey mulumba

Evitant ouvertement certaines questions, ce membre du gouvernement qui faisait l’intérim de Lambert Mende, a laissé son auditoire et les téléspectateurs qui le suivaient en direct sur la télévision nationale sur leur soif

Faisant l’intérim du porte-parole du gouvernement empêché, le ministre KinKieyMulumba a animé un point de presse qui a tourné à la catastrophe hier mercredi 26 août 2015 au ministère des Médias. Au point que le face-à-face avec la presse n’a duré que sept minutes, record national difficile à égaler.

En direct de la télévision nationale, l’homme ne s’est pas réservé d’attaquer un journaliste qui lui a posé une question en rapport avec sa communication, estimant qu’il était hors sujet.

Pourtant, dans tous les autres points de presse, les journalistes ont le loisir de sortir du cadre s’ils veulent en savoir plus sur d’autres questions d’actualité. Une image désagréable à suivre à la télévision. Au finish, le micro lui a été brutalement arraché.

En effet, expliquant la situation de l’avion Airbus A320 de la compagnie Congo Airways saisi par la justice irlandaise, KinKiey a soutenu que le conflit antre la République démocratique du Congo et Miminco LLC remonte à l’époque de la guerre de libération. On est bien là en 1997.

Pour lui, des soldats zaïrois qui auraient été conduits par l’un des fils du maréchal Mobutu, avaient occupé des concessions diamantifères de Miminco LLC, dans le territoire de Tshikapa. Puis, ils ont confisqué des quantités de diamant, engins et matériel de production minière, avant de commencer à exploiter la pierre précieuse.

Se fondant sur le traité bilatéral existant entre les Etats-Unis d’Amérique et l’ex-Zaïre concernant la protection et l’encouragement des investissements, poursuit-il, la société Miminco LLC s’est saisie du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), une organisation internationale membre du groupe de la Banque Mondiale.

Ainsi, le gouvernement congolais et Miminco LLC ont conclu de mettre fin au différend qui les opposait, la RDC ayant accepté de verser 13 millions $US. Un acompte de 1,3 millions a été payé par le gouvernement Muzito. Depuis, plus rien.

C’est ainsi qu’à la suite du non paiement du solde restant, Miminco LLC a saisi l’aéronef de Congo Airways. Dans ses explications, le ministre a soutenu que c’est une dette que le Zaïre devrait payer, mais voilà que le gouvernement actuel se bat pour régulariser une situation qui n’est pas la sienne.

Voilà pourquoi un journaliste lui a rappelé qu’il était le porte-parole du gouvernement Zaïrois à l’époque de la guerre de Libération, et de ce fait, impliqué d’une certaine manière dans ce problème qui porte un coup dur à la République démocratique du Congo.

Très fâché, il a arraché la parole au chevalier du micro, l’accusant de s’écarter du sujet.  » Nous sommes tous de la profession… Un journaliste ne peut poser une telle question…  » lui a-t-il répondu.Mécontents de cette réaction, tous les journalistes ont répliqué dans le sens de soutenir leur confrère qui ne faisait qu’exercer librement son travail.

Du coup, l’homme a perdu toute sa lucidité et sa maîtrise, perdant ainsi sa verve oratoire légendaire. A d’autres questions restantes, KinKiey n’a répondu qu’en une ligne chacune. Au point qu’en 7 minutes, tout était fini, selon sa volonté.Et les journalistes sont restés sur leur soif. Il s’est remarqué une nette différence avec les points de presse animés par son titulaire.

Pour revenir à la situation de l’aéronef saisi, regrette le gouvernement, l’absence de ce deuxième avion sur le sol congolais désarticule le plan d’exploitation de la compagnie nationale. D’ailleurs, indiquent des sources, même le premier appareil nouvellement acquis serait garé dans un hangar à l’aéroport de N’Djili, à cause de certains problèmes techniques.

Il faut rappeler que la presse était invitée pour cette rencontre à 11h00′. Puis le rendez-vous a été repoussé à 12h00′. A 12h15, le protocole a annoncé que le ministre venait d’annuler le point de presse. Quelques minutes plus tard, on rappelle les journalistes pour qu’ils retournent au ministère des Médias, confirmant le Rendez-vous. Raison pour laquelle plusieurs absences ont été enregistrées.

Visiblement, l’orateur, à cause de ses déclarations politiques débitées à travers les médias sur la situation de la République démocratique du Congo (RDC), évitait de rencontrer la presse locale. Le scandale était prévisible surtout concernant la retransmission en direct. C’est ce qui s’est malheureusement produit.

Par Lefils Matady

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