L’installation du CNSA contestée

L’installation du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) a suscité une vive contestation tant au sein de l’opinion nationale que dans les milieux de l’Opposition politique. Cette contestation est d’abord perceptible à travers les résultats d’un sondage réalisé par radiookapi.net, une chaîne parrainée par la Mission de l’ONU pour le Stabilisation du Congo (MONUSCO).

Selon cette source, 62% de personnes interrogées, soit 687 sur un total de 1 100, ont déclaré que l’installation de cette institution ne va rien changer dans le déroulement du processus électoral en RD du Congo ; 35%, soit 394, ont soutenu que cette installation peut représenter un recul pour le processus électoral, tandis que 5% (57 interviewés) estiment qu’elle peut représenter une avancée pour ce processus.

Dans les milieux de l’Opposition, des voix se sont également levées pour désapprouver cet acte. La première est celle du coordonnateur du Rassemblement des Forces Sociales et Politiques Acquises au Changement dans le Grand Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Cet opposant a qualifié de  » non-évènement  » la mise en place du CNSA, ajoutant que, jusqu’à ce jour, l’Accord du 31 décembre 2016, n’est toujours pas appliqué.

Gabriel Kyungu wa Kumwanza a ainsi rejeté la désignation de Joseph Olenghankoy à la tête de cette structure chargée de veiller à l’application de ce compromis dit  » de la Saint-Sylvestre  » et dénonce  » le jeu de la Majorité Politique (MP) pour se moquer et de la population congolaise et de la communauté internationale « . Même son de cloche de la part de Vital Kamerhe, président du parti politique  » Union pour la Nation Congolaise  » (UNC), qui a indiqué que l’installation du CNSA viole cet accord.

» Cette mise en place est une violation de l’Accord de la Saint-sylvestre qui veut que le bureau du CNSA soit mis en place par consensus entre composantes ayant pris part au dialogue de la CENCO et non par les délégués des composantes au CNSA. Or tel n’a pas été le cas. Il y a une énième violation de l’Accord du 31 décembre 2016 que l’UNC et son président national ne peuvent cautionner « , a expliqué Vital Kamerhe, dans un communiqué publié samedi dernier.

Pour rappel, le bureau du CNSA a été installé le 22 juillet, au Palais du Peuple, siège du Parlement de la République, lors d’une réunion co-présidée par Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, respectivement présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Ce bureau est composé de 28 membres.

Par Marcel Tshishiku

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