Quatre «gloutons» en RDC : la Présidence, la Primature, le SG du gouvernement  et le Sénat

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Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a présenté, hier mercredi 26 août 2015, un rapport « d’analyse de l’exécution du budget du pouvoir central pour les exercices 2012, 2013 et 2014». C’était au cours d’une conférence de presse animée par Florimond Muteba, le président de son Conseil d’Administration, et Ricky Mapama, Secrétaire exécutif, à l’occasion du lancement officiel de la « campagne de viabilisation des institutions supérieures de contrôle », financée par Open Society Initiative for Southern Africa (Osisa).  Cette campagne a pour message clé : ‘’l’impunité enrichit l’iniquité et renforce la pauvreté ; pas de bonne gouvernance sans institution efficace de contrôle’’.

Il sied de noter que la campagne se focalise principalement sur la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances. Cependant, les conférenciers ont fait savoir que les chiffres repris dans le présent rapport ont été validés par des instances crédibles ayant en charge la  gestion des recettes de l’Etat.

Ainsi, le document renseigne que l’exécution des dépenses publiques connaît souvent des dépassements. En ce qui concerne les exercices budgétaires 2012, 2013 et 2014, quatre institutions se révèlent « grandes consommatrices des crédits » : il s’agit de la Présidence de la République, de la Primature, du Secrétariat général du gouvernement et du Sénat. Tout en déplorant cette situation, l’ODEP recommande à l’Exécutif de fournir l’effort nécessaire pour programmer les dépenses publiques conformément aux taux définis par le Parlement. Car, les services sociaux de base connaissent des sous-consommations, ce qui ne permet pas de mener une lutte efficace contre la pauvreté et d’améliorer le social du grand nombre.

Dorcas Nsomue

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