Les langues commencent à se délier au sein des Forces vives : La SOCIKIN exige la restructuration du bureau de la CENI

La  coordination provinciale de la société civile de Kinshasa(SOCIKIN) a rendue publique son rapport de monitoring de l’opération d’identification et d’enrôlement d’électeurs à travers le pays. Cette équipe a été pilotée par le coordonnateur de la Société Civile Forces Vives de Kinshasa (SOCIKIN), Me Carlos Mupili Kabyuma, appuyé par les experts électoraux membres de la commission stratégique de la SOCIKIN. Dans ce rapport, la SOCIKIN a relevé les points faibles et forts constatés dans à mi-parcours de processus d’enrôlement d’électeurs.

C’est ainsi qu’elle exige la restructuration du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)n au regard des ratés constatés lors de cette opération de révision du ficher électoral à travers la RDC. Le cas de la province du Nord-Kivu où ce fichier fait douter à la SOCIKIN qu’il y a d’une part, les statistiques de 5 millions d’enrôlés dans une petite province en crise sécuritaire et d’autre part, la découverte par le gouverneur Julien Paluku de quatre cents (400) Rwandais enrôlés.

« La SOCIKIN propose la restructuration de la CENI en révisant la loi organique sur la composition et le fonctionnement de la centrale électorale dans l’esprit d’équilibre et de surveillance mutuelle comme une précaution reine et urgente qui dotera la CENI d’un Bureau arc en ciel, équilibré et collégial dont trois vices présidents issus de la Majorité présidentielle, de l’Opposition de l’Union Africaine et de Rassemblement de l’opposition avec à la tête un président issu de la Société Civile incarnant une personnalité forte », peut-on lire dans ce document.

Cette position exprimée par la SOCIKIN dans son rapport d’évaluation de l’opération d’identification et d’enrôlement d’électeurs pousse certains observateurs à penser que les langues commencent à se délier au sein de la société civile où certains acteurs s’opposaient à la restructuration de la CENI.

Pour Me Mupili, dans une démocratie électorale, la confiance des animateurs de la Centrale électorale est un atout très considérable pour réussir à organiser des élections apaisées. A en croire le coordonnateur provincial de la société civile, la notoriété et la personnalité du président de la CENI ne doivent pas être mises en cause par la majorité des parties prenantes car elles valent plus que son expertise électorale.

C’est ainsi que la SOCIKIN prie le Gouvernement congolais à mettre à la disposition de la CENI les moyens financiers, conforment à l’Accord de la Saint Sylvestre. Kinshasa doit prendre les mesures pragmatiques qui s’imposent pour éviter des appels d’offres fantaisistes des matériels qu’on peut en avoir au pays comme les urnes ,les isoloirs ,les bulletins de vote… Le gouvernement Tshibala est invité à prendre des mesures sécuritaires qui s’imposent pour que le processus électoral en cours s’achever sans interruption.

Les arsenaux  juridiques attendus

Elle exhorte le  Parlement congolais à doter la CENI des lois adéquates qui lui permettra de bien évoluer dans son travail dans la session parlementaire prochaine, à savoir: la loi sur la répartition des sièges, la révision de la loi électorale et  la loi organique régissant la CENI pour sa restructuration. Les deux chambres du parlement congolais sont appelées à demander compte au gouvernement sur ses obligations vis-à-vis de la CENI et de demander aussi l’audit financier à l’administration électoral à chaque fois que la nécessité se présente.

Eviter des missions fantaisistes

La SOCIKIN conseille à la CENI d’éviter des missions fantaisistes où le président soit son adjoint se déplacent, pour déposer les kits à la place de logisticien dans un territoire, ce qui fait saigner le budget électoral par des frais des missions obèses pourtant le gouvernement souffre pour mobilise les moyens. « Que les autorités de la CENI prennent conscience de la responsabilité managériale de leur mission tenant compte de degré très élevé de la sensibilité électorale, d’instaurer la culture des sanctions pour promouvoir l’excellence et chasser les antivaleurs », suggère –t-elle.

La SOCIKIN prie les Organisations de la Société Civile à accompagner ce processus électoral à travers la sensibilisation, l’éducation civique électorale et l’observation électorale en tant que partie prenante et partenaire de la CENI. Elle conseille les partis politiques à envoyer les témoins dans les centres d’inscription pour être bien informer de l’opération d’enrôlement des électeurs.

Par Godé Kalonji

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