Bruxelles: Manifestation des Congolais de l’étranger contre le « dialogue » et le « glissement » en RDC

Lepotentiel

 

 

 

Près de 1000 personnes ont manifesté vendredi 28 août 2015 à Bruxelles (Belgique) pour protester contre le dialogue envisagé par le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, y voyant la meilleure  solution pour sortir le pays de la crise politique qu’il traverse, et l’éventuelle participation du principal parti d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi.

 

Des Congolais venus des quatre coins de la Belgique, de la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Irlande, du Luxembourg, de la Hollande, la Suède, l’Italie, la Norvège… se sont rassemblés Porte de Namur aux alentours de 14h30 (heure locale) avant de se diriger, bruyamment, vers le rond point Schuman, dans le quartier européen, sous escorte policière.

« Stop au dialogue » et « stop au glissement » étaient les slogans de cette manifestation très suivie et relayée par les médias occidentaux.

Aux dires de l’un de ses organisateurs cité par l’agence Belga, Joseph-Salomon Mbeka qui préside le « Conseil international congolais » (CIC), « les Congolais de l’étranger s’opposent au projet de prolongation sans fin du pouvoir de Joseph Kabila ».

Selon la même source, les manifestants dénonçaient  également le « projet de dialogue dans lequel on embarque de force Etienne Tshisekedi par abus de faiblesse par une bande de jeunes aventuriers voulant juste faire un coup pour se faire du pognon sur le dos de la misère endémique du peuple congolais ».

Joseph-Salomon Mbeka a ainsi critiqué le fils du président de l’UDPS, Félix Tshilombo Tshisekedi, qui serait prêt à accepter le poste de Premier ministre dans le cadre d’un gouvernement de transition. « Cela veut dire qu’il (Félix Tshilombo Tshisekedi) accepte que Kabila reste au pouvoir », a-t-il souligné.

Le leader historique de l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi, 82 ans, en convalescence en Belgique depuis août 2014, n’est plus que l’ombre de lui-même et beaucoup pensent que l’UDPS a déjà glissé dans les mains de son fils, responsable des Relations extérieures du parti.

La stratégie d’Etienne Tshisekedi devient désormais illisible

La participation de l’UDPS au dialogue proposé par le président Joseph Kabila passe mal et reste incompréhensible pour bon nombre de Congolais de l’étranger. Ils refusent carrément ce dialogue qui, selon eux, « n’est pas la voie privilégiée pour arriver à un compromis par rapport à la crise que connaît le pays depuis 2011 ».

« Il ne mènera pas à de bonnes élections, différentes de celles qu’a connues le peuple congolais par le passé », soutiennent-ils, accusant, pour s’en tenir à l’essentiel, le président Joseph Kabila de vouloir « tout simplement rallonger son mandat en dehors de tout cadre constitutionnel ».

Cet avis est également partagé par les 25 frondeurs de l’UDPS qui déclaraient il y a quelques semaines : 

« C’est une passe en or adressée à Joseph Kabila, car elle n’est rien de moins qu’une ouverture à la recevabilité de sa candidature pour un troisième mandat! En effet, ce dialogue débouchera inéluctablement sur la formation d’un gouvernement ( de transition ou d’Union nationale), ce qui correspond à l’instauration d’un nouvel ordre juridique conformément à la nouvelle pratique constitutionnelle ».

Le divorce semble bel et bien consommé entre une bonne partie de Congolais de l’étranger et Etienne Tshisekedi. Son enfermement dans un mutisme complet pendant et après les événements des 19, 20 et 21 janvier 2015, et lors de la découverte d’un charnier dans la commune urbano-rurale de Maluku à Kinshasa, avait découragé beaucoup de ses compatriotes.

Son intransigeance envers le pouvoir de Joseph Kabila n’est donc plus compréhensible à l’heure où il veut maintenant dialoguer avec le président, à moins de deux ans de la fin de son mandat. La stratégie d’Etienne Tshisekedi devient désormais illisible.

1 Comments

  1. C’est quand même désolant, de voir les choses de cette façon là. C’est bien de faire des marches de protestation; c’est aussi bien de critiquer le leader maximo, mais pour quelle finalité? Pensez-vous pouvoir faire reculer le clan Kabila avec cette approche là? C’est plutôt jouer son jeu et même jouer un peu au chien aboie la caravane passe! Vous connaissez bien les méthodes du pouvoir de Kinshasa et leurs mentors ainsi que leur capacité, pour ne pas dire facilité, pour eux à ouvrir le feu sur les manifestants, ce qui n’est pas du tout le cas avec les manifestations organisées là-bas en Europe ou partout à l’étranger. Vous faites une marche encadrée par la police qui se cloture autour d’un verre de biere ou une tasse de café, et qui n’a aucun impact sur la témérité du clan Kabila et vous pensez pouvoir inquiéter le pouvoir de KInshasa? C’est blaguer ça! Ne pensez même pas pouvoir vous en prevaloir comme un exemple à suivre pour nous qui sommes au Pays car vous savez bien par quoi se cloture une marche ici qui soit inscrite dans cette demarche ( des deuils en cascade et du sang partout dans les rues). Pour nous un tel sacrifice ne se justifie que lorsque toutes les voies de recours pour une solution pacifique sont épuisées que nous pouvons nous lancer dans la rue. Ou alors vous voulez distraire le Peuple en jouant en même temps le jeu du Pouvoir? Car en lieu et place de faire un bloc solide, amander le cahier des charges si nécessaire et aller mettre en épreuve la bonne foi de Kabila et son groupe, même s’il est bien établi qu’ils n’ont jamais été du coté de la population ou des méthodes démocratiques, au moins vous aurez essayé de donner une issue pacifique au problème qui se pose. Un procès d’intention ne prendra jamais la place du jugement definitif avant que les faits ne soient établis quand bien même qu’il soit basé(ce procès d’intenion) sur la mauvaise foi presumée du clan Kabila. Vous voulez seulement que le sang coule à nouveau au Pays alors qu’il a déjà assez coulé et qu’on peut bien tenter d’éviter cette nouvelle effusion du sang? Vous savez bien que ceux qui ouvrent souvent le feu sur nos compatriotes à l’occasion d’une manifestation viennent souvent d’ailleurs et le sans froid avec lequel ils le font a déjà, plus d’une fois, prouvé que la vie des congolais n’a aucun prix devant eux; et c’est pourquoi, conscient de cette réalité, que le Président Tshisekedi évite chaque fois d’appeler la population au soulèvement quand bien même qu’elle serait disposée à y répondre massivement et ce, même lorsque le pouvoir lui a été volé malgré le choix porté sur lui par cette population lors des éléctions de novembre 2011. soyons sérieux et évitons de plonger la population dans une diversion avec des actions qui ont tout d’un stratagème mis en oeuvre par le clan Kabila. les éléctions que nous reclamons tous dans le delais constitutionnel exigent quand même certains préalables pour qu’elles soient organisées dans des conditions acceptables par tous. Notamment la vérification et la mise à jour du fichier éléctoral, l’enrolement des nouveaux majeurs estimés à plus de dix millions, la composition de la CENI et bien d’autres…
    Et en toute conscience, vous êtes d’accord avec moi que c’est autour d’une table qu’on peut bien discuter de ces choses. Et non des éléctions pour la forme et sans garantie aucune, comme celles qui ont été organisées dans des conditions qui ont permi à ce que le choix de la population soit mis de coté contre les bouts des canons au profit des organisateurs que vous connaissez très bien. et qui pourraient avoir une fois de plus des conséquences facheuses pour l’ensemble de la population qui continue jusque là à en payer le lourd tribut.

    Vous ne pouvez pas dire aujourd’hui qu’après toutes ces années de combat politique que le Président Tshisekedi a méné, après toutes les oppréssions qu’il a subies, les relégations et les résidences surveillées dont il a fait l’objet plus d’une fois et, auquel combat, que s’est joint la majorité de la population, ce soit pour obtenir le poste de premier ministre! lui qui a été élu Président de la République!
    Soyons un peu sérieux dans certains propos et respectons quand même cet Grand Homme qui continue, même au soir de son séjour sur terre, à se battre pour la cause du Peuple Congolais. N’insultez pas ce Peuple non plus en insinuant qu’il serait rangé derrière un homme qui se bat pour remplacer Matata quand même!

    Et puis vous évoquez même le cas des frondeurs, Felix et autres comme si c’était le moment d’en parler. Et là laissez moi quand même vous dire que vous roulez pour autre chose. Dites moi un peu l’opportunité de la demarche des frondeurs en ce moment-ci face aux enjeux politique du pays. C’est ni plus ni moins une guerre de positionnement pour ne pas parler de succession. Alors que le Président Tshisekedi est encore en vie quand bien même il serait affaibli par la maladie ou le poids de l’âge, mais il reste valide dès lors il continue à être contacté par certains politiques pour échange et même certains des frondeurs ont eu à solliciter, sans succès, des audiences en même temps qu’ils s’étaient déjà lancés dans une campagne jetant le discrédit sur le Président, ce qui, du reste témoigne encore de ses capacités en tant que Président et constitue une déloyauté de ces derniers vis-à-vis de celui-ci et du combat politique qu’il n’a pas encore lâché.

    En plus pour ce qui concerne Felix Tshisekedi, parce que c’est bien lui qui est mis en cause dans cette affaire, la thérapie du combat politique méné par l’UDPS éxige quand même que par honnêtété les cadres du Parti autrefois et convertis en frondeurs aujourd’hui ainsi que tous ceux qui ont adhéré à leur demarche de reconnaître d’abord à cet Homme les mérites qui ont valu son élévation au poste de Secretaire National en Charge des rélations étrangères indépendamment de sa filiation au Président Tshisekedi. A ce titre, comme tout autre cadre, il a donc un parcours au sein du Parti et que par conséquent il est vraiment malhonnête de parler de lui comme un chéveu tombé dans la soupe juste quand le repas est présenté à table. Aussi faut-il reconnaitre que c’est son adhésion ainsi que son activisme dans le combat politique méné par le Parti qui l’ont conduit à ce poste et non sa filiation.

    De même il est de ceux qui sont restés, comme son père, accrocher à la machine du combat pour le bien-être social du peuple congolais; et ce, en dépit de touts les stratagèmes que le pouvoir a toujours mis en place depuis le règne de Mobutu jusqu’au pouvoir actuel, pour affaiblir cette lutte. chose qui a d’ailleurs provoqué au sein du Parti des defections, des dissenssions, des frondes ainsi que des décès parmi les compagnons de cette lutte.

    Donc, la coïncidence heureuse pour lui d’être le fils de celui-là même en qui la majeure partie de la population reconnaît le fondement de ce combat politique du moins jusqu’à présent, en raison de sa resistance aux différentes formes d’oppréssions et de corruptions que les différents pouvoirs ont mis en oeuvre pour l’en dissuader, et le fait d’être lui-même resté accroché à cette dynamique au-délà de ses rapports de filiation au Président Tshisekedi lui donne un avantage naturel d’être ressenti comme un pontentiel successeur le cas échéant. Ne lui réfusez donc pas d’être dans le premier carré affectif de son géniteur en ce moment de convalescence, ce qui est une attitude naturelle pour toute être humain; et n’en profitez donc pas aussi pour lui meconnaître ses atouts politiques en vous servant de cette attitude que les frondeurs s’evertuent à tort de présenter sur la place publique comme une prise en otage du Président par sa famille biologique alors que les vraies raisons de leur demarche sont fondées sur des bases subjectives (la succession, le leadership) et non objectives qu’on ne retrouve que dans la loyauté et dans l’engagement de chacun dans ce combat politique qui a toute une histoire qu’on ne peut cacher au peuple.

    Nous avons des vrais problèmes auxquels il faut faire face en ce moment. des problèmes qui nous exigent à tous d’organiser le depassement des divergences qui nous déchirent afin de nous rassembler autour d’une demarche commune qui permette la mise en place des conditions d’organisation des éléctions apaisées libres et réellement démocratiques, effectuées dans le respect ainsi que le delai constitutionnel et eviter ainsi une effusion de sang inutile et des scénarios aux quels le peuple a assisté à l’issue des organisations passées.
    Ne sous-éstimez donc pas la possibilité du pouvoir de Kinshasa à infiltrer l’opposition, ni l’incapacité de certains membres de l’opposition de resister à la corruption qui renferme des vertus pour ce pouvoir. D’où, il faut qu’une attention particulière soie portée sur toute action déstinée à detourner l’attention que nous devons observer face aux objectifs de notre union, au profit d’une diversion qui, du reste, ne peut qu’être un stratagème du pouvoir pour, soit ralentir l’élan de la demarche en attendant l’acquisition par leur clan de nouvelles strategies, soit déclarer à nouveau échec à l’opposition à l’aide de la division qu’il( ce clan) aura reussi à y infiltrer.

    Soyez donc vigilents pour ne pas passer à coté des vrais problèmes et vous mettre à vous jeter la résponsabilité de l’échec après qu’il sera trop tard.

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