En marge de la 72eme session ordinaire des Nations-Unies, New-York : plaidoyer pour une transition sans Kabila

Félix Tshisekedi, le professeur André Mbata Mangu, Moïse Katumbi, Paul Nsapu Mukulu et Floribert Anzuluni… fustigent la  mauvaise foi du Raïs dans le non-respect de la Constitution et de l’Accord du 31 décembre 2016 pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir

Des personnalités de la société civile et acteurs politiques de l’Opposition se trouvent à New-York en marge de la 72ème  session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, pour mener un plaidoyer en faveur d’une transition en République démocratique du Congo sans Joseph Kabila dont le mandat a pris fin depuis le 19 décembre 2016. Il s’agit entre autres de Félix Tshisekedi de l’UDPS, le professeur André Mbata Mangu de l’IDGPA, Moïse Katumbi, Paul Nsapu de la FIDH et Floribert Anzuluni de Filimbi.

« Considérant notre adhésion au «Manifeste du Citoyen Congolais» signé par la Société civile congolaise et les mouvements citoyens à Paris en date du 18 août 2017, et demandant une transition citoyenne sans Mr Joseph Kabila… », peut-on lire dans un communiqué signé par ces personnalités qui invitent les représentants des peuples du monde réunis au sein de l’Assemblée générale de l’ONU statuant sur la situation grave de la RDC, à constater la mauvaise foi, la responsabilité de Joseph Kabila dans le non-respect de la Constitution et de l’Accord du 31 décembre 2016 en vue de se maintenir coûte que coûte au pouvoir.

Pour Félix Tshisekedi, le professeur André Mbata Mangu, Moïse Katumbi, Paul Nsapu et Floribert Anzuluni, « Mr Kabila s’est disqualifié en tant que président de la République et cesse d’être un interlocuteur valable ».  Pour prévenir le vide juridique et le chaos qui se profilent à l’horizon devant la perspective de la non-tenue des élections le 31 décembre 2017 au plus tard, ils exigent une transition « sans Mr Kabila », devenu « illégal et illégitime », conduite par des personnalités éminentes consensuelles chargées de préparer les élections démocratiques, libres, transparentes et paisibles qui ne sont pas possibles ni avec Mr Kabila ni avec la CENI dans sa configuration actuelle.

« Notre peuple reste attaché à sa Constitution et rejettera par tous les moyens pacifiques tout projet de calendrier électoral qui ne serait pas conforme à l’ Accord du 31 décembre 2016, et tout projet de référendum constitutionnel tendant à déverrouiller les dispositions intangibles de la Constitution relatives au nombre et à la durée du mandat du Président de la République à travers la caporalisation de la Cour constitutionnelle car le peuple congolais comme tous les autres peuples du monde a un droit inaliénable à la démocratie, au développement et à la paix. L’article 64 de la Constitution impose à tout Congolais  le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution » tancent-ils.

Ces acteurs de la société civile et leaders politiques de l’opposition congolaise remercient les efforts de la communauté internationale, notamment à travers la Résolution 2348 (2017) et invitent les membres du Conseil de Sécurité qui portent la principale responsabilité dans le maintien et la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales, à s’assumer pleinement au regard de la détérioration constante de la situation en République démocratique du Congo, en vertu des pouvoirs que leur confère le Chapitre VII de la Charte de l’ONU.

Pour eux, la non-application de l’Accord du 31 décembre 2016 par Joseph Kabila et son gouvernement est de nature à  remettre en cause tous les efforts déployés par la communauté internationale pendant les deux dernières décennies pour rétablir et maintenir la paix, l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays.

RDC à l’agenda de la 72ème session ordinaire de l’ONU

Réunis depuis lundi 18 septembre 2017 à New-York, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, les représentants des différents pays du monde discutent aussi de la situation qui prévaut en République démocratique du Congo. Dans leur débat sur la RDC, l’opinion pense qu’ils seront  attachés au respect de la Constitution et à la mise en œuvre dans toutes ses dispositions de l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016 signé au Centre interdiocésain de Kinshasa sous la médiation des évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco).

Surtout qu’aux termes de sa Résolution 2348 (2017) du 31 mars 2017, le Conseil de Sécurité avait endossé cet Accord et demandé notamment à Joseph Kabila et à son gouvernement d’organiser des élections libres et démocratiques au plus tard le 31 décembre 2017. Cet Accord censé être la voie obligée pour résoudre la crise qui secoue le pays suite à la non organisation des élections par Kinshasa, la RDC reste aujourd’hui touchée par la recrudescence des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire notamment dans le Kasaï, le Katanga, l’Ituri, le Nord et le Sud-Kivu, et par le rétrécissement de l’espace des libertés sur l’ensemble du pays.

Les manifestations de la société civile et de l’Opposition sont systématiquement réprimées alors que celles du pouvoir sont autorisées et encadrées par les forces de défense et de sécurité.

Par GKM

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