Rassemblement à Moussa Faki : “Élections ou pas, Kabila doit partir au plus tard le 31 décembre 2017”

Une délégation de Rassemblement a rencontré le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, le week-end dernier au siège de l’Union Africaine, dans le cadre de sa mission de deux jours sur le suivi du processus électoral en RDC.

Dans un communiqué de presse, Pierre Lumbi, président du Conseil des Sages du Rassemblement, rapporte que la délégation a clairement dit à Moussa Faki que Joseph kabila a volontairement créé les conditions de non-élections à travers plusieurs subterfuges.

“La Constitution de la République a organisé les mécanismes de conquête, d’exercice et de dévolution du pouvoir politique en RDC; et, ce, au moyen de l’organisation régulière des élections crédibles. Par divers subterfuges, Kabila s’est évertué à créer des conditions pour ne pas organiser des élections en 2016 en s’appuyant sur la violence, les violations répétées des libertés publiques et des droits humains ainsi que sur une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) complètement à solde”, indique le communiqué.

Le Rassemblement dit avoir rappelé à Moussa Faki qu’il avait accepté, “par la bonne foi », de participer au dialogue de la CENCO pour une solution apaisée à la crise politique, mais que Joseph Kabila a volontairement « saboté » la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 dans le seul but de se maintenir au pouvoir. Il dit avoir, par conséquent, annoncé au président de la commission africaine que le contrat de Joseph Kabila prendrait fin le 31 décembre 2017, qu’il y ait élection ou pas.

“Étant donné que la CENI s’est montrée incapable de confectionner un fichier électoral fiable, rendant ainsi matériellement impossible l’organisation des élections honnêtes dans le délai prévu par l’accord de la Saint-Sylvestre, le Rassemblement a réaffirmé sa position dégagée lors de son deuxième conclave tenu à Kinshasa, à savoir : qu’il y ait élections ou pas, Monsieur Kabila doit partir au plus tard le 31 décembre 2017”, souligne le communiqué.

Le Rassemblement a par ailleurs réaffirmé sa position sur la mise en place d’une transition sans Kabila à la fin de cette année. Pour lui, ce schéma devrait consister à l’installation d’un gouvernement de transition dirigé par des Congolais “intègres” et “compétents” qui auront pour mission d’organiser des élections auxquelles les membres qui vont la composer ne pourront prendre part.

Christine Tshibuyi