Ce que la pensée paresseuse enseigne aux Congolais(es)

Nous ne sommes pas le seul pays du monde soumis et obéissant aux diktats des parrains de la kabilie. Voyons ce que nous pouvons faire dans cette situation de soumission intériorisée et d’esclavage volontaire. Cette pensée paresseuse supporte mal des exemples des pays qui s’étant trouvés dans la même situation ont opté pour les luttes libératrices à leurs dépens. Le Cuba de Castro, le Venezuela de Chavez, la Chine de Mao, la Bolivie de Morales, le Vietnam de Hô Chi Minh, la Russie de Putine, etc. sont des pays dont l’histoire fait peur aux tenants de cette pensée paresseuse. Plusieurs sont traumatisés par l’assassinat de Lumumba et de Laurent-Désiré Kabila. Ils sont victime d’une désorientation existentielle les poussant à avoir peur de la mort, même en pensée.
Alors, ils se font partisans de  »la realpolitik » en évitant d’en étudier  »la matrice organisationnelle ».
La désorientation existentielle provoquée par l’assassinat de Lumumba est à la base de la disqualification de plusieurs penseurs engagés congolais dans les milieux de la pensée paresseuse. Ils sont qualifiés de radicalistes et/ou d’extrémistes. Pour eux, les victoires de l’impérialisme et du néocolonialisme dans les pays du Sud constituent des bases d’actions auxquelles il ne faut pas toucher. Les Congolais(es) doivent faire avec. Au nom de  »la realpolitik ».
La pensée courageuse, quant à elle, prend le risque de questionner les fondements de l’impérialisme et du néocolonialisme. Elle se pose cette question :  »Comment en sommes-nous arrivés là dans un monde où  »les nations dites civilisées » soutiennent qu’elles défendent les valeurs (de la démocratie, de la liberté, de l’égalité souveraine et de l’autodétermination des peuples) ? » Car, elle estime que comprendre, c’est agir. Elle décrie l’hypocrisie des  »parrains de la kabilie » dont le discours officiel est différent du discours officieux des coulisses. Elle ne nomme pas cette  »hypocrisie »  »realpolitik ».
Tout comme elle ne dit pas que  »le vol de l’histoire » et celui des richesses du Congo-Kinshasa, c’est de la  »realpolitik ». Elle apprend à nommer  »chat »  »chat ». A ses risques et périls. Ce courage a déserté les rangs de la pensée paresseuse et timide, tournée vers ses thuriféraires et des tambourinaires de  »la communauté dite occidentale ». Oui. La pensée courageuse est un peu risquée. C’est sa marque de fabrique.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

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