Procès Kamwina Nsapu : « Si je suis cité, ce sera l’occasion  de démontrer que ce régime est tout sauf démocratique » (Kabund)

Jean Marc Kabund-a-Kabund, secrétaire General de l’UDPS lors d’un point de presse à Kinshasa ; le 18/10/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

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Le Secrétaire général de l’UDPS, Jean Marc Kabund a dit, dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, ne pas avoir été informé que son retrait de passeport et son interdiction de quitter le pays soit liés à l’affaire de la branche Kamwina Nsapu. Selon lui, si c’est bien la cas, il se donnerait un plaisir de démontrer à la face du monde les méfaits du régime de Kinshasa. Jean Marc Kabund a dit également ne plus soutenir les villes mortes qui n’auront aucun effet sur l’objectif final qui est plus que jamais le départ de Joseph Kabila

Vous seriez cité dans le procès qui a commencé sur la branche Kamwina Nsapu, ville de Kinshasa. On vous cite, selon certaines sources, comme l’un des commanditaires. Votre réaction?

Vous dites que je  serai citer ou je suis cité? Je ne sais pas exactement où me situer. J’ai déjà été cité par un tribunal ou un parquet! Je ne sais pas. Je suis là, j’attends. Si pareille chose arrivait, ce  serait un très bon moment de ma carrière politique. Le temps pour moi de prouver à la face du monde que ce régime veut tout sauf aspirer à démocratiser notre pays. Mais ce dossier Kamwina Nsapu, combien de fois je vais me répéter? C’est un montage de Joseph Kabila, de Kalev Mutomb et d’ Évariste Boshab. Nous l’avons dit même  du haut de la tribune des Nations-Unies lors du Conseil International Socialiste.

Il y a quand même des membres de l’Udps qui sont arrêtés, notamment Geco Beya, vice-président de la jeunesse de l’Udps…

Ecoutez, j’ai vu le procès à la télé. J’ai vu comment on présentait les gens afin qu’ils déclinent qu’ils sont de l’Udps et quand un juge accepte la profession de quelqu’un comme membre d’un parti politique. Est-ce qu’être membre d’un parti politique est une profession ? Vous avez vu le tribunal accepter ça, le parquet aussi. C’est ce qui a été acté dans les procès verbaux. C’est le premier signe qui démontre qu’il y a un ça ne va pas dans ce dossier. Deuxièmement, depuis quand je suis cité parce que ce dossier a commencé depuis longtemps? Ces gens ont été détenus dans des postes de police jusqu’à être retenus longtemps à l’ANR et aujourd’hui ils sont devant les juges. Je n’ai jamais été cité. Alors, quand est-ce que je serai cité parce que l’officier du ministère public a clôturé ses instructions. Je n’ai pas peur, j’attends bien ce jour-là. Ils verront que leurs menaces, intimidations ne tiendront pas lieu chez moi.

Votre passeport vous a été restitué?

Non, jusque là, ils l’ont confisqué. C’est la preuve que je suis dans le viseur du pouvoir. Ils cherchent à tout prix à m’anéantir, à m’éliminer même physiquement.

Selon vous c’est quoi la raison?

C’est parce que nous tenons fort, nous tenons encore à ce combat. C’est  Parce que nous sommes déterminés à en découdre avec le régime de monsieur Kabila. Un régime qui a chosifié le peuple congolais.

Transition sans Kabila d’ici au 31 décembre 2017. Comment y arriver?

Justement, c’est l’une des raisons qui fait  que le pouvoir ne soit pas tendre envers moi. Nous y arriverons avec la force du peuple. Fort de notre détermination, nous y arriverons.

Avec ce peuple qui semble  refroidi au regard de la situation actuelle?

Il n’y a aucun refroidissement. Au contraire, le peuple est hyper excité pour en finir avec le régime de monsieur Kabila. Le peuple ne montera pas du haut de son toit pour le dire, il a déjà dit qu’il ne veut plus de monsieur Kabila comme chef d’État.

Pourquoi pensez-vous que les journées villes mortes sont périmées ?

J’assume mes propos! Vous l’avez vous-même observé tout comme moi. Nous faisons des villes mortes qui ne portent rien. Nous cherchons quoi, le départ de Kabila? Mais nous ne l’obtiendrons pas avec des villes mortes.

Par quoi alors?

Par une grande mobilisation jamais vue en Afrique pour qu’un dictateur, un tyran comme Kabila puisse partir.

Avec une opposition divisée ?

Si l’opposition est divisée, le peuple lui est uni. Le peuple n’a qu’un seul choix, c’est le départ de Kabila.

 

Interview réalisée par Stanys Bujakera

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