Une vidéo d’une messe frauduleuse a fuité. Dieu aime le Congo-Kinshasa

S’il y a des pays où le nombre de chrétiens (et de crétins?) a explosé ces trois dernières décennies, le Congo-Kinshasa peut être cité. Il y a quelques jours, notre compatriote, Solange Mafuta, a mis sur les réseaux sociaux une petite vidéo où elle traite de cette question. Elle en parlait sur une avenue où trois  »églises » se suivent l’une après l’autre. Et toutes sont bruyantes. Du matin au soir et du soir au matin.

Chrétien de mon état, je me pose la question de savoir si tout ce bruit peut nous aider à déchiffrer l’heure où Dieu nous visite. Oui, je me pose la question de savoir si tout ce bruit n’est pas le fruit d’une folie collective nous incapacitant dans la lecture des signes des temps. Pourtant, ce ne sont pas les versets bibliques invitant à rencontrer le créateur dans le silence de notre maison ou de notre cœur qui manquent. Il semble même que multiplier les prières de façon trop ostentatrice soit le signe d’un certain  »vide intérieur » ou d’un certain  »pharisaïsme ».

Oui,  »un vide intérieur » conduisant à une approche déresponsabilisante de Dieu, de Mvidi Mukulu, de Nzamb’ a Mpungu, etc.

Plusieurs héritiers du premier Testament croient que le Dieu de Moïse est celui qui entend les cris de son peuple et qui l’envoie le sortir des chaînes de l’esclavage (Exode 3). Il est un Dieu qui responsabilise et respecte le libre arbitre de l’homme créé à son image et à sa ressemblance. Il est celui qui donne au jeune Salomon  »un esprit de sagesse » et de  »discernement » (1Rois 3, 16-28).

Ce Dieu serait-il différent de celui à qui les Congolais(es) s’adressent bruyamment jour et nuit au point de ne pas  »lire les signes de temps » de façon qu’ils (elles) travaillent avec son Esprit à briser le joug de leur esclavage de l’intérieur et des structures de leur abâtardissement ?

Depuis la guerre de l’AFDL, les rapports des experts sur les crimes de  »faux libérateurs » se succèdent les uns aux autres. Eux-mêmes ne se gênent pas pour tuer au vu et au su de tout le monde.

Les témoignages sur  »la fabrication de leur actuelle autorité morale » se succèdent les uns aux autres, comme ceux de la corruption du processus politique dans lequel le pays est engagé depuis 2001.

Depuis cette année(2001), tout est fait pour que  »le raïs »,  »Cheval de Troie » de Paul Kagame et mercenaire des multinationales, s’adonne à cœur joie à sa mission. L’âge du candidat à la Présidence est revu à la baisse, le niveau d’étude exigé pour accéder à ce poste aussi. D’ailleurs un titre académique lui est inventé. Il aurait été gradué ou licencié en droit d’une université fantôme de Washington. Les députés sont corrompus afin qu’ils votent une loi faisant passer l’élection présidentielle de deux tours à un seul. Et voilà, cerise sur le gâteau, après avoir épuisé ses deux mandats illégitimes et illégaux au cours d’un faux processus politique, un arrangement doit être trouvé pour que ce mercenaire demeure à jamais  »Mobutu light ». Dieu merci, cela est mis sur la place publique.

Qui peut croire, au vu des efforts déployés par  »les prophètes de notre temps » pour décrier ce sous-système avilissant, abrutissant et assujettissant les Congolais(es), que Dieu ne les aime pas ?

Il leur montre tout neti na film. Tout ou presque est dévoilé. Voici la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=8ok8hL8-lso&feature=player_embedded.

Pour ceux et celles d’entre nous qui n’auront pas le temps de la regarder, voici une belle lecture qu’en fait Amba Wetshi : http://www.congoindependant.com/kabila-modifie-les-regles-du-jeu-electoral-a-la-veille-des-elections/.

Si après tout ça, nous continuons à accuser Dieu (en lui demandant  »tosali yo nini Papa) et à lui dire  »kita osala », il faudrait que nous puissions nous poser des questions, nous chrétiens (et crétins?), sur ce qui nous aveugle au point de ne pas voir Dieu à l’ oeuvre dans notre histoire. Il est possible que cela puisse être notre idolâtrie de l’or et de l’argent. (Relisons le psaume 115). Ou simplement la régression anthropologique dont nous sommes des victimes consentantes.

Personnellement, je ne doute pas de cette œuvre de Dieu au cœur de l’histoire congolaise. Il nous a tout donné et tout dévoilé. A nous de faire notre pays. Avec son aide, bien sûr.

Ma conviction peut être débattue et remise en question. Elle fait partie de ma lecture de foi de l’histoire de notre pays. Les  »mikakatano », je les mets au compte de l’épreuve sur le chemin de la foi . Et comme l’or au creuset, Dieu éprouve ses élus.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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