ASSEMBLEE NATIONALE : Un diplôme de mérite décerné à Henri Thomas Lokondo

Lephare

Compté parmi les 5% des députés nationaux qui jouent réellement leur rôle de représentants du peuple, Henri Thomas Lokondo Yoka n’a pas attendu être dans sa tombe pour voir son travail récompensé. Il se retrouve ainsi parmi les rares personnalités dont le mérite est reconnu pendant leur vivant.Un diplôme de mérite vient de lui être décerné par une organisation professionnelle dénommée « Conférence permanente des journalistes parlementaires, CPJP zone Afrique » pour la constance, l’éthique, l’assiduité et l’objectivité dont il a fait montre dans son travail d’élu du peuple. En effet, l’opinion retient de cet élu de la ville de Mbandaka, dans l’ex-province de Grand Equateur, l’un des bruyants parlementaires de la législature de 2011 encore en cours par manque d’élections. Il est présent presque sur toutes les questions à examiner à l’Assemblée nationale. Sa contribution à la consolidation du travail parlementaire en République Démocratique du Congo ne fait l’ombre d’aucun doute. De l’amendement à l’interpellation du chef du gouvernement, en passant par le blocage des débats pour vice de procédure et autres violations des lois, H. T. Lokondo s’est distingué par l’indépendance d’esprit et objectivité dans la réflexion.Interrogé à ce sujet, il justifie son comportement par le souci de servir la nation Congo.

Pourtant membre de la majorité présidentielle,la façon d’agir et faire de Lokondo a fini par susciter des questions notamment chez les caciques du régime qui pensaient qu’être membre de la majorité c’est gober tout, sans avoir la moindre critique de l’action gouvernementale. Certains sont allés jusqu’à le taxer de rouler pour l’opposition. Non, réplique-t-il, mon action se justifie par le souci de servir le peuple qui m’a mandaté ».Pour rappel, Henri Thomas a été l’initiateur de la loi portant création du Conseil économique et social de la République Démocratique du Congo. Il a aussi marqué cette législature par plusieurs actions dans le cadre du contrôle parlementaire.

En ce qui concerne la vigilance, il avait réussi à bloquer l’examen d’un projet de loi amené par le ministre de la Justice relative à la Cour constitutionnelle pour vice de procédure. A ce propos, il avait démontré à la plénière, carte sur table, que le projet de loi présenté par le ministre de la Justice n’avait jamais été débattu et adopté au Conseil des ministres comme le recommande la loi.

Pour ce qui est du contrôle parlementaire, il avait réussi à interpeller le Premier ministre, puis transformé son interpellation en motion de censure, même si cette dernière n’avait pas pu aboutir par manque de 20 signatures sur les 125 exigées, à cause du manque de courage de certains de ses collègues qui ont dû se rétracter face à leur engagement. Pour lui, c’est une symbolique qui a toute sa signification. Il reste convaincu que désormais aucun premier ministre n’oserait prendre le risque de déposer le projet de budget national en retard au Parlement. On apprend qu’il est actuellement à la base d’une requête visant à saisir la Cour constitutionnelle pour déclarer la nouvelle loi électorale inconstitutionnelle, pour avoir violé le statut des indépendants.

Dom

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