RDC : la CENCO dénonce une campagne «d’intoxication et de désinformation» contre l’Eglise catholique

Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Radio Okapi

Abbé Donatien Nshole, Secrétaire général de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dénonce des attaques contre l’Eglise catholique et sa hiérarchie. Dans un communiqué publié jeudi 11 janvier à Kinshasa, les évêques regrettent que même des hautes autorités du pays se mêlent à cette campagne «d’intoxication et de désinformation.»

«Les évêques ont relevé le fait qu’on assiste à une campagne de désinformation, d’intoxication, voire de diffamation orchestrée, même par des responsables des institutions de la République contre l’Eglise catholique et sa hiérarchie, particulièrement le Cardinal», a fait savoir le secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Shole.

Le Cardinal Laurent Monsengwo avait  condamné le 2 janvier la répression violente de la marche des chrétiens catholiques initiée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour revendiquer « l’application réelle » de l’accord du 31 décembre 2016. Il avait conseillé aux « dirigeants médiocres » de dégager, pour que règnent la paix et la justice en RD Congo.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende avait regretté que le Cardinal ait dans sa sortie médiatique «incité les congolais à la haine et la confrontation, en développant un discours belliqueux aux accents des combattants», tout en l’appelant à «pacifier les esprits».

«La CENCO dénonce également toute tentative de division de l’Épiscopat congolais orchestrée à des fins politiciennes. L’Épiscopat congolais ne peut se diviser ni être dédoublé comme des partis politiques», a affirmé l’Abbé Donatien Nshole.

Il a également demandé au peuple congolais «de ne pas se laisser influencer  par cette campagne dont les auteurs ignorent superbement sa souffrance.»

Les évêques disent que c’est inacceptable et ils désapprouvent cette «diabolisation», a condamné l’Abbé Shole, qui rappelle que l’Eglise a le droit de «continuer à s’occuper des fidèles.»

«Dans le caractère laïc de l’Etat congolais, [ce dernier] ne peut pas empêcher l’Eglise d’accomplir sa mission qui est entre autres de veiller au respect des droits de l’homme et de la dignité humaine qui sont indispensables pour leur bien-être», a rappelé le secrétaire général de la CENCO.

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