« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » Abraham Lincoln

Hier vendredi à Kinshasa, dans une conférence de presse destinée à calmer les esprits, le mythique Kabila utilise sa légendaire langue de bois  pour endormir les Congolais et  les rouler dans la farine en leur promettant pour la ènième fois des éléctions qu’il veut non seulement « libres et démocratiques », mais aussi organisées par les Congolais et non pas des élections influencées par un individu ni un pays ou groupe de pays.

Mais qui peut encore croire  à la parole de Kabila dont on connaît déjà les intentions de se cramponner au pouvoir, puisqu’il est toujours là, alors  que son deuxième et dernier mandat est arrivé à sa fin depuis le 30 novembre 2016? Qui pourra encore croire à la bonne foi du boulanger Kabila quand on voit toutes les astuces qu’il utilise pour s’accrocher au pouvoir: des multiplications des dialogues longs et infructueux, le débauchage  d’une partie de l’opposition, les emprisonnements des opposants, la répression des manifestants, l’instauration d’un climat de terreur,  le musellement de l’opposition et du média, et la non application des accords du 31 décembre 2016 qui lui accordaient pourtant une certaine légitimité?

La conférence de presse de Kabila est une épée dans l’eau qui a l’air du déjà vu et entendu. Personne ne peut y croire! Au sein de la population comme au sein de l’opposition, ils sont plusieurs à souhaiter une transition sans Kabila pour la préparation des élections réellement libres et transparentes et non des élections en coupe réglée organisées par la CENI qui n’inspire aucune confiance du tout.

Lumbamba Kanyiki