L’ Eléphant-Congo essaie de se remettre sur ses quatre pattes. Et  »le raïs 100% » a peur

 »Le raïs 100% » parle quand tout est fini ou presque ! Il a peur. Il va encore tuer. Néanmoins, pendant ses quelques minutes de lucidité, il se rend de plus en plus compte qu’il n’est pas  »César ».

Mains nues, les Congolais(es), surtout les plus jeunes, lui demandent de rentrer au Rwanda. Les jeunes crient très fort :  »Nous ne voulons plus de lui. Qu’il parte de notre pays ». Ils sont prêts au sacrifice suprême. Face à cette jeunesse décidée à en découdre avec  »le Cheval de Troie de Paul Kagame » et proxy des multi et transnationales anglo-saxones et françaises,  »le taiseux » sort du bois.

Pour raconter des bêtises. Il sent et sait que tout est fini ou presque. Il s’avoue vaincu. Comment le dit-il ? Il confesse qu’il n’a pas réussi à changer, chez les ex-zaïrois, la mentalité mobutiste. Il dit tout. A tort ou à raison, au pire moment de la dictature de Mobutu,  »nous étions fiers ». A tort ou à raison, nous voulions aller de l’avant  »fiers et pleins de dignité » ; nous nous voulions  »un peuple grand »,  »peuple libre à jamais ». Et nous étions prêts à embrasser, au cœur de nos luttes pour la liberté,  »les libérateurs de tout bord ». Cette soif de liberté et de dignité fut notre piège. Elle nous a conduits dans les bras du  »conglomérat d’aventuriers » auquel appartenait et appartient encore  »le raïs 100% ». Quand il croit nous insulter en affirmant qu’il n’a pas changé notre mentalité mobutiste, il ne prend pas en compte le revers de sa médaille. C’est-à-dire que sous Mobutu, en marge des dinosaures, les masses populaires assoiffées de fierté, de liberté et de dignité étaient toujours prêts pour les luttes émancipatrices. Dès qu’elles avaient senti que Laurent-Désiré Kabila n’était pas très différent de Mobutu, elles étaient descendues dans la rue.

L’ Eléphant-Congo essaie de se remettre sur ses quatre pattes. Cela étant, ses filles et ses fils luttants doivent faire très attention. Ils doivent poursuivre un débat serein sur leur devenir collectif. Ils doivent écouter ceux et celles de leurs qui jouent le rôle d’objecteurs des consciences.

Qu’ils ouvrent bien leurs yeux et leurs oreilles. Quand est-ce que  »le raïs 100% » décident de parler ?

Quand Nicolas Sarkozy a effectué un petit tour au Rwanda avec le fils Bolloré. Quand Paul Kagame est à Davos en compagnie de Trump. Quand Total négocie le marché du pétrole congolais.Ceci n’est pas du tout anodin. Alias Joseph Kabila n’est pas  »César ». Il le sait. Il sait qu’il joue un rôle.

Mais il n’est pas le premier à jouer ce  »rôle ». Pourquoi, après qu’il ait été présenté à la face du monde par un Belge comme étant  »l’espoir du Congo » fait-il semblant de s’en prendre à la Belgique aujourd’hui ? Après le huis-clos qu’il a eu avec un autre Belge à son dernier passage aux Nations-Unis ? Oui. Il fait semblant. Il joue. Il joue en accusant  »ceux qui ont tué Lumumba » et en faisant comme s’ils n’avaient pas bénéficié des complicités internes. Il joue pour attirer  »les jeunes inconscients » et ignorants de l’histoire de notre pays. Il est  »un Mobutu light ». Mobutu savait jouer ses parrains les uns contre les autres. Il reproduit ce jeu. Fort du lobbying qu’il mène aux USA à coup des millions de dollars, il peut se moquer des politicards abonnés aux ambassades et aux bistrots. Son marché avec la France, le pousse à la jouer contre la Belgique. Se laisser aller à ce jeu, c’est ne rien comprendre à notre histoire avec le monde occidental.

Quand  »le raïs 100% » s’en prend aux ambassades, il fait semblant d’oublier qu’il leur doit  »son pouvoir-os » de 2011. Arnaud Zajtman peut être pris à témoin (http://www.lalibre.be/debats/opinions/il-est-moins-une-a-kinshasa-51b8e0b5e4b0de6db9c48067).

Alias Joseph Kabila joue en comptant sur les amnésiques et sur  »les dinosaures » d’hier devenus les ramasseurs des miettes de la kabilie aujourd’hui. Il peut jouer en les insultant, ils continueront à  »le désirer » dans son rôle de  »Cheval de Troie » indépassable.Il parle quand tout est fini ou presque.

Et que ses parrains cherchent à dribbler les Congolais(es) en le vouant aux gémonies. Cela participe du même jeu. Tirer à boulets rouges sur un  »Cheval de Troie » peut être une tactique ou une stratégie de reconquête néocoloniale. Le CLC jouant actuellement le rôle de mobilisation des masses devrait être ouverte aux critiques des compatriotes estimant que l’Eglise catholique pourrait servir de  »Cheval de Troie » dans cette œuvre de recolonisation du Congo-Kinshasa. Lire ces critiques, élaborer le profil des gouvernants de demain (capables de respecter la doctrine sociale de l’église),parler aux masses des tactiques et stratégies de néocolonisation du pays, etc., cela pourrait être sa contribution à l’avènement d’un Congo-Kinshasa où notre peuple pourra recouvrer sa dignité sa liberté et sa fierté. A ce point nommé ce texte de Mufoncol Tshiyoyo mérite d’être examiné attentivement (http://www.ingeta.com/le-projet-de-recolonisation-du-congo-par-loccident/). Il pourrait nous éviter des surprises désagréables.

Pourquoi devons-nous être attentifs, ouverts aux critiques et prudents ? La raison est simple : la politisation des masses fait peur aux  »maîtres du monde et à ceux qui leur obéissent » quand ils ne la récupèrent pas. Pourquoi ? Ils luttent contre les citoyens conscients et responsables et contre la démocratie depuis longtemps. Les intellectuels catholiques ayant pris le risque de politiser les masses et de travailler pour qu’elles jouissent de leurs droits socio-politiques, économiques et culturels ont été tués en Amérique Latine. Au Salvador par exemple. Mgr Oscar Romero en a payer le prix.

Les alliances d’alias Joseph Kabila avec Kagame et avec leurs parrains anglo-saxons doivent être prises au sérieux à cette période de notre histoire.  »Le raïs 100% » n’a pas pris la parole au hasard au moment où Kagame rencontre Trump. Restons attentifs. Il a peur. Il va encore tuer et encore jouer pour les trans et multinationales occidentales. N’oublions pas : la guerre perpétuelle produisant la régression anthropologique dans notre pays est une opération rentable pour les multinationales.

Luttons.  »Fiers et pleins de dignité ». Quoi que cela coûte. La victoire et la grandeur sont au bout de la persévérance. L’Eléphant-Congo se remettra debout avec des sujets et acteurs conscients de leur lutte historique.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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