RDC: pour l’UDPS, le président Kabila veut «créer des diversions»

Le président Kabila lors de sa coférence de presse du 26 janvier 2018: pour l’UDPS, le débat lancé par le chef de l’Etat est dépassé.
© REUTERS/Kenny Katombe

Pas de retransmission en direct à la radio et télévision nationale, mais surtout pas d’annonce particulière à l’occasion de cette conférence de presse de Joseph Kabila. Le chef de l’Etat congolais s’en est surtout pris à ses détracteurs, leur renvoyant l’accusation d’être des obstacles à la démocratie. Une charge virulente notamment à l’égard de l’UDPS, principal parti d’opposition, qu’il n’a cependant pas nommé. Réaction du secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund.

Sans nommer l’UDPS, Joseph Kabila a dit «rire» de voir certains appeler à défendre la Constitution quand ils s’étaient prononcé contre ce même texte. Pour le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, ce n’est pas le débat aujourd’hui et joint par RFI, il s’en explique.

« Monsieur Kabila lance un débat dépassé. Je crois savoir qu’il veut créer des diversions, dans la mesure où il fait la confusion entre un débat démocratique autour d’une loi opposée au référendum ou à un vote et le respect de cette loi acceptée par tous.

Aujourd’hui, le peuple congolais a besoin du respect de cette Constitution. Le peuple congolais a besoin de l’alternance, le peuple congolais a besoin des élections.

Alors, si Joseph Kabila pense qu’il peut violer la Constitution, parce qu’il y a eu certaines personnes qui pensaient que la Constitution devait être de telle ou de telle manière, je crois que Joseph Kabila n’a pas compris son rôle, en tant que chef de l’Etat, garant de cette même Constitution.

Rien ne lui donne le pouvoir de violer la Constitution…  pour conserver son pouvoir. Donc il doit comprendre que les choses ont changé et que la responsabilité qu’il a vis-à-vis de cette Constitution c’est de la respecter et de la faire respecter ».

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