Le Potentiel: «Mise en oeuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre : l’UA prend Joseph Kabila à contre-pied»

Le Président Joseph Kabila à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le 26/07/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du mardi 30 janvier 2018

Les journaux parus ce mardi à Kinshasa reviennent sur les recommandations prises par l’Union africaine (UA), à l’issue de son 30ème sommet qui s’est clôturé le 29 janvier.

Le Potentiel rapporte que l’UA a promis de s’investir pour faire fléchir le gouvernement congolais concernant la mise en oeuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016, seule issue, pense-t-elle, pour garantir des élections apaisées en RDC. Pour le quotidien, l’UA prend ainsi à contre-pied Joseph Kabila qui, vendredi dernier, a conjugué ledit compromis politique au passé.

Pour Alpha Condé qui terminait son mandat à la tête de l’UA, la crise politique en RDC, est née de la mauvaise foi du pouvoir en place à s’inscrire volontairement dans le processus électoral en vue d’élire un nouveau chef de l’Etat à la tête du pays. Le président de la commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat considère la RDC comme l’une des crises sur lesquelles l’UA doit agir en toute urgence, indique le tabloïd.

« La crise congolaise s’invite à Addis-Abeba », titre pour sa part Forum des As qui note qu’en marge de ce 30ème sommet de l’ex-OUA Antipas Mbusa Nyamwisi, président national du parti RCD/K-ML, et Félix Tshisekedi, président du Rassemblement ont mené un lobbying auprès de différents responsables politiques sur la crise en RDC.

Le président sortant de l’Union africaine, Alpha Condé, rapporte L’Avenir, a qualifié d’improductive la présence des casques bleus en Afrique, surtout en RDC, car aucun résultat satisfaisant n’a été enregistré une vingtaine d’années après. Il a proposé la création d’une force africaine pour lutter contre le terrorisme et mettre fin aux guerres en Afrique, conclut le journal.

Dans un autre registre, les quotidiens kinois se tournent vers les conséquences de la marche organisée par le Comité laïc de coordination.

Cas-info.ca révèle que Ne Muanda Nsemi réapparait et apporte son soutien à l’église catholique.
Consterné par la souffrance que traverse les Congolais dans leur propre territoire, à travers les répressions successives de récentes manifestations anti-Kabila organisées par le CLC, indique le site web, Ne Muanda Nsemi invite les Congolais à marquer leur soutien sans ambages aux actions de l’église catholique et à toutes autres religions proches de la population.

Le Phare note en rapporte avec la répression de la marche du 21 janvier,  que l’ONG la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (V.S.V.) et la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) invitent les autorités congolaises à « restituer aux familles les corps des victimes qu’elles n’ont pas pu protéger de leur vivant pour un enterrement digne et à mettre un terme à la banalisation de la vie et de la dignité humaine ».

Les deux ONGD, renseigne Forum des As, condamnent par ailleurs la réalité qui veut que «les autorités congolaises s’approprient les corps des personnes tuées placées dans les différentes morgues en interdisant aux membres des familles et autres proches d’embaumer lesdits corps avec conséquence que ces derniers puissent être enterrés dans un état de putréfaction très avancé».

Le Potentiel souligne que la VSV et la FBCP sont vivement préoccupées par la politique de terreur mise en place par certaines autorités congolaises se traduisant par l’instrumentalisation à outrance des éléments de la police nationale congolaise, des Forces armées de la République démocratique du Congo et surtout des militaires  de la Garde républicaine pour réprimer brutalement, violemment et dans le sang des manifestants pacifiques et sans armes.

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