Kasaï-Central : des militaires accusés d’avoir incendié plus de 40 maisons à Tshimpanga

Des militaires congolais à Erengeti au Nord-Kivu, mai 2016. Ph.Monusco/Abel Kavanagh

La société civile de Tshimpanga a accusé mardi 6 mars des militaires FARDC d’avoir abattu deux personnes et  incendié plus de quarante maisons dans cette localité du secteur Dibatayi en territoire de Dibaya (Kasaï-Central). Ces incidents ont eu lieu le week-end dernier au passage de l’armée dans cette région. Ce que nie le commandant du secteur opérationnel des FARDC au Grand Kasaï.

Des sources proches de cette société civile indiquent que ces militaires étaient à la recherche d’un chef milicien à Tshimpanga. Ne l’ayant pas trouvé, ils ont incendié plus de quarante maisons et abattu deux personnes,  accusées de connivence avec le présumé chef milicien. Ils ont par la suite emporté animaux domestiques et produits agricoles trouvés dans ce village.

Tshimpanga s’est vidé de ses habitants qui ont trouvé refuge dans les localités environnantes. Joint au téléphone par Radio Okapi, un activiste de droits de l’homme  du coin, qui a requis l’anonymat, dit redouter le pire car, selon lui, les déplacés  vivent dans des conditions difficiles. Leurs enfants ne fréquentent même pas  l’école.

De son côté, le commandant du secteur opérationnel des FARDC au Grand-Kasaï, le général Marcelin Assumani, a reconnu que ces agents de l’ordre mènaient une opération de traque du chef milicien Nsabanga. Toutefois, il a rejeté les allégations des violences contre les civils mises à charge de ses soldats.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*